vendredi 24 décembre 2010

La révolution féminine: un pas en avant, deux pas en arrière

Je discutais avec une amie du travail des femmes de notre génération. Est-ce la pression sociale mais plusieurs s'obligent à travailler à temps plein, avoir des enfants et tout faire toutes seules dans leur maison. C'est comme si elles devaient se faire pardonner de travailler comme des hommes.

Elles n'ont alors plus le temps de réaliser qu'avoir des enfants est un travail à temps plein, s'occuper d'une maison aussi et elles se donnent corps et âme dans leur emploi. Ça me rappelle le livre: "Je ne sais pas comment elle fait" de Allison Pearson. Elles courent comme des dingues, pensent qu'elles sont bien organisées et puis un jour tout leur échappe. Comme Kate Reddy qui s'imagine que les petites crottes de souris sur le plancher de sa cuisine sont des glossettes au raisin ou quand elle fait de la "confiture-maison" pour l'école de sa fille en pleine nuit. Est-ce qu'un homme s'en donnerait autant?

Elles ne devraient pas hésiter à engager une gardienne ou une femme de ménage mais malheureusement, elles se laissent influencer par leurs propres consoeurs de travail qui dénigrent les travailleuses qui se font aider par leur famille, leurs amis ou qui réduisent leur tâche de travail. Il y a quand même 24heures dans une journée et juste une vie à vivre!!!

Ma propre grand-mère avait une voisine qui faisait son lavage, un bonne qui faisait sa vaisselle, et elle ne s'inquiétait pas de ce que les autres diraient. Elle était veuve et faisait vivre sa petite famille avec une entreprise à la maison et personne ne lui a fait sentir qu'elle était une mauvaise mère. C'était en 1954 et déjà, les gens me semblaient déjà plus ouverts qu'aujourd'hui. Que s'est-il passé pour que les mentalités aient autant régressé? On avait fait un pas en avant et nous voilà deux pas en arrière!!! Alors, vive les femmes de ménage...


jeudi 23 décembre 2010

Noël, c'est être généreux sans dépenser

Depuis le début du mois de décembre, je raconte plusieurs fois par semaine à mes élèves que certains enfants ne recevront pas de cadeaux à Noël parce que les parents sont trop pauvres. Certains autres vont en recevoir mais leurs parents n'auront plus rien pour s'acheter de la nourriture. C'est drôle de les voir aussi surpris.

Pour des enfants, on dirait que le concept de pauvreté n'existe pas. Pour eux, tous les adultes ont toujours assez d'argent. Les enfants ont même l'air de penser que ceux qui n'en ont pas assez doivent simplement mal gérer leur budget. Quelle drôle d'idée!

Même nous, les adultes, on dirait qu'on cherche à se déculpabiliser de voir des pauvres autour de nous. On essaie de se convaincre qu'ils ne veulent pas travailler et qu'ils méritent simplement d'être pauvres. Mais a-t-on oublier leurs enfants? Est-ce qu'ils méritent d'être pauvres? Ils ne méritent pas de manquer de nourriture à Noël ou de ne pas recevoir de cadeaux!

Et pas besoin de dépenser pour être généreux à Noël. J'ai offert des petits biscuits de pain d'épice que j'ai fait moi-même à mes amies et mes élèves pour Noël. Un petit cadeau qui veut juste dire que j'ai pensé à eux quand je les ai fait. J'ai aussi fait dessiner mes enfants dans mes cartes de Noël! Tout beau, pas cher et qui rend tellement de bonne humeur quand on reçoit ce genre de chose.

En classe, on a pris le temps d'écrire aux personnes âgées qui vont passer leur Noël seules. Trente minutes en classe pour réchauffer trente coeurs esseulés. Je me suis prise un peu tard pour les faire faire alors ces personnes auraient reçu leurs cartes au retour des Fêtes quand la responsable de la Pastorale repasserait le 12 janvier. J'ai décidé d'être généreuse et d'aller aheter deux paquets de timbres pour les envoyer moi-même avant Noël. C'est juste ça, être généreux!!!
Joyeux Noël

samedi 18 décembre 2010

Surconsommation de Noël... Ouf!

Qu'est-ce qui se passe dans la tête des gens à Noël? Soupirs dans les files d'attente à l'épicerie, commentaires agressifs dans les rayons de jouets et conduite dangereuse sur les routes, on dirait que personne n'est heureux dans le temps des Fêtes. Pourtant, ça devrait être Noël dans tous les coeurs?

On dirait que tous ces consommateurs de dernière minute sont dans les magasins contre leur gré. Ils magasinent sans savoir quoi acheter, à quel prix et à qui le donner. Est-ce qu'ils sont pris dans une roue infernale de surconsommation? Toutes les émissions de télévision nous rappellent que le temps presse pour acheter des cadeaux, les radios aussi et pas moyen de sortir de la maison sans voir du rouge et vert à quelque part.

Cette année, je me suis prise d'avance pour acheter mes cadeaux et éviter toutes ces faces bêtes. J'ai pensé à ce que j'allais acheter, des petits cadeaux utiles, pas chers et bien pensés. En novembre, mon magasinage était terminé et j'étais contente d'avoir limité mon budget à mon chum et mes enfants. Je ne me suis pas laissée atteindre par la publicité de Noël et j'ai décidé de faire des biscuits en pain d'épice à mes élèves à ce temps-ci de l'année. Et me revoilà encore prise dans les magasins pour acheter le nécessaire.

Juste entrer dans une épicerie me fait sentir mal d'avoir été aussi raisonnable dans mes achats de Noël. Mais qu'est-ce qui se passe pour que je me sente aussi mal de ne pas acheter tout ce qu'il y a dans les magasins. Tout est tellement accrocheur! C'est comme faire l'épicerie le ventre vide. Il y a quelque chose qui est malsain. On m'oblige à acheter à tout prix!

Je critique ouvertement toute l'industrie de la surconsommation entourant Noël. Quand je suis dans les magasins, j'ai envie de dire à tous ces gens de retourner chez eux et d'arrêter de se stresser avec le temps et l'argent. Que le bonheur commence simplement par une carte de souhaits, un petit collier fabriqué avec amour pour ses amies ou de bons petits biscuits bien chauds. Même le vrai père Noël a compris que le bonheur commence avec un bon biscuit et un verre de lait.
Soyez heureux à Noël! Joyeuses Fêtes!

mercredi 15 décembre 2010

Comme le vol d'un papillon...

On dit que le vol d'un papillon à quelque part dans le monde peut causer un ouragan ailleur. Quand tout va de travers, je repense à cette idée et je me dis qu'une simple pensée positive peut faire toute la différence. Ces temps-ci, avec le temps des Fêtes, tout va si vite, que j'ai peur de ne pas y arriver. Puis, tout à coup, quelque chose d'inattendu se produit et fait toute la différence!

Un soir cette semaine, j'avais rendez-vous au garage pour un entretien de la voiture. J'ai eu droit à une demi-heure de retard et les empoyés ont brisé une pièce pendant l'entretien. Résultat? Il va falloir que j'y retourne.
Plus tard, j'ai décidé d'aller dans un enième magasin chercher des petits sacs à bonbons transparents avec des motifs de Noël. Résultat? Ils ne leur en restait qu'un paquet et les paquets transparents que j'ai finalement acheté sont percés.
Puis, en arrivant chez nous, mon fils faisait de la fièvre. Nuit au tylénol et advil. Résultat? Peu d'heures de sommeil dans le corps et mon chat qui recommence ses chaleurs...
Hier, je vais porter le chat chez le vétérinaire le faire opérer avec ma fille. Résultat? Le chat a paniqué dans la voiture, s'est agrippé dans le visage de ma fille et lui a fait un énorme trou dans la joue en plein trafic!!! Ouf! Est-ce que ça arrête un jour?
Mais avec un peu de positivisme, on peut être surpris. Au travail, je faisais un projet de Noël et ma consoeur de travail m'a proposée de s'occuper du reste.
Aussi, je cherchais des tasses incassables dans tous les magasins en fin de semaine. Une autre consoeur en avait et elle en a ramené de chez elle.
Mais la cerise sur le sunday? Je pensais que Mme Chose allait être encore sur mon dos? Pas du tout. Mielleuse cette semaine!!! Comme ça n'a pas de bon sang!!!
On ne contrôle rien dans notre vie mais, comme le vol d'un papillon, une simple pensée positive peut faire la différence!

vendredi 10 décembre 2010

Guerre de pouvoir

Quoi de pire qu'une collègue qui cherche à prendre le contrôle dans nos affaires.

Mme Chose me trouve sensible? Vous m'en direz tant! Elle a dit à mes élèves en septembre qu'il y avait des profs à l'école qui ne connaissaient pas bien Cocotte mais que elle, en tant que spécialiste, elle la connaissait t-r-è-s bien! Quel est le message là-dedans? Que je ne suis pas à la hauteur? C'est une élève qui voulait que je sois plus sévère avec Cocotte qui est venue me le raconter. Ouf, assez déstabilisant comme commentaire venant d'une élève. Je lui ai répondu que personnellement je croyais que chaque élève devait avoir sa chance pour se refaire une réputation.

Mme Chose n'a pas non plus aimé que je lui annonce que Minou irait voir un prof privé durant SON cours. Elle s'est mise à me crier après comme les autres élèves que personne ne sortirait de son cours parce qu'elle avait des évaluations à faire!" C'est la directrice qui est allée chercher Minou dans le cours de la spécialiste.

Une autre fois, elle s'est mise à crier après mes élèves parce qu'ils parlaient trop fort dans le corridor comme si je n'étais pas là. Dès que tous les élèves, estoqués, se sont tais, j'ai ajouté: "Ben voyons, c'est dont ben fort ici, Mme Chose à raison! Merci Mme Chose mais j'étais juste à côté!" .

Mais le boutte de la marde, c'est quand le père d'un de mes élèves est venu me rencontrer en catastrophe un matin. Il avait rencontré Mme Chose aux bulletins et elle lui avait dit qu'il avait sûrement raison: son fils était peut-être victime d'intimidation et qu'elle allait en parler à la psychoducatrice. Le pire, c'est qu'elle n'en a jamais parlé à la psychoéducatrice ni à moi. Résultat après trois semaines d'inaction: Un père furieux que l'école ne fasse rien pour son pauvre enfant!!! À mon avis, il n'y a jamais eu d'intimidation dans ma classe mais Mme Chose pensait le contraire. Ça prenait une psychoéducatrice. Son verdict? Pas d'intimidation dans ma classe, peut-être des moqueries mais qui étaient réglées depuis longtemps!!!

J'haïe ça quand on ne me croit pas. Tout ce que je dis ne vaut rien et elle ose laisser me faire passer le message en manipulant des parents. Quand je lui en ai parlé, elle était fière de dire qu'elle était la plus sévère de l'école. Comme si mes interventions étaient trop molles. Moi, je passe directement aux conséquences au lieu crier après des enfants !!! Il paraît que ça s'appelle une guerre de pouvoir et qu'il n'y a rien à faire contre ce genre de personne. J'ai bien hâte de savoir comment me débarrasser d'une pareille guerrière!!! à suivre...

mercredi 8 décembre 2010

Retrait ou pas de retrait

J'ai demandé à mon employeur d'être exentée de surveiller sur la cour d'école. Avec la neige, la glace et la bedaine qui pousse, je pensais faire une demande après les Fêtes mais hier un petit bonhomme m'a donné de goût de faire ma demande tout de suite.
Il se battait dans les rangs avec un autre élève et quand je lui ai demandé d'aller au mur se calmer, il ne voulait pas. Il m'a répondu: "Si tu penses qu'une petite prof comme toi me fait peur..." Ouf! J'ai senti une petite raideur dans la gorge qui m'a fait dire que c'était peut-être dangereux de continuer à surveiller dehors avec tous ces fous!!!
En plus, j'ai envoyé deux fois une élève chercher la psychoéducatrice de l'école mais sans succès. C'est en l'appelant moi-même dans l'interphone de ma classe que je l'ai enfin vu apparaître. Tellement opposant qu'elle a dû pousser le garçon jusqu'à ma classe pour qu'il vienne me porter son petit livret de comportement. Trop fou!!!
Résultat de ma demande? Mon employeur m'a dit que si je voulais être retirée de la cour d'école, je devais d'abord devoir faire une demande à mon médecin et ensuite la CSST allait me retirer complètement de mon travail?!!! Mais le problème est dehors avec les autres élèves violents?!! Il n'y a pas de problème dans ma classe!!! Ce n'est pas grave, m'a-t-on dit, la commission scolaire va appliquer la loi à la lettre: S'il y a un enfant pouvant faire des crises dans ma classe, on va me retirer complètement. J'ai effectivement un élève turbulent mais qui se contrôle qu'en ma seule présence. Bordel, au service de garde, bordel en anglais, bordel partout sauf avec MOI. Alors, est-ce que je fais ma demande ou pas?

La véritable question est plutôt: "Est-ce que j'ai envie de partir?" Non!!! Donc, je dois faire semblant de ne pas être enceinte, et sortir surveiller dehors avec ma grosse bedaine sinon on va me retirer complètement de mon travail. J'ai le droit d'aller à mes rendez-vous médicaux de grossesse mais si je ne veux plus surveiller dehors, je vais devoir rester chez nous... Quelle incohérence!!! Je trouve que la CSST capotte et c'est notre beau système qui paye! Yé...

samedi 4 décembre 2010

Ma fille s'essuie toute seule...

C'est en écrivant mon dernier billet que ma fille a décidé d'aller à la salle de bain. Depuis toujours, c'est son père et moi qui l'essuyons puisqu'elle a fait deux infections urinaires dans le même été il y a deux ans.
Je suis en train d'écrire et j'entends: "Maman?!! Viens m'essuyer!!!" Disons qu'elle commence à être un peu trop grande pour qu'on la chouchoutte encore de cette façon. Même son petit frère est autonome depuis longtemps. C'est donc dans un élan pour la rendre plus autonome que je lui demande de le faire toute seule, comme à l'école!
Crise de larmes, insistance, toutes les stratégies de mes élèves entêtés sont utilisés. Mon coeur de mère se dit en elle-même "Laisse-la faire, n'y va pas, elle est capable toute seule, sinon elle va gagner et son manège va encore recommencer" Je me dis que le but est de lui apprendre à devenir autonome, que c'est bon pour elle et c'est alors que je l'entends encore crier et pleurer que c'est dégueulasse, qu'elle ne veut pas le faire.
Ouf, mon coeur de mère est mis à rude épreuve puis, après quelques respirations, j'ai envie de répondre: "Ben justement!" Plus elle le demande, plus ça devient irritant! "C'est parce qu'il n'y a plus de papier de toilettes". Prends du papier-mouchoir ma grande, tu es capable!" Encore quelques supplications et désolations et je lui dis que si elle continue de crier comme ça, je vais devoir aller fermer la porte de la salle de bain...
Et le résultats? Elle s'est débrouillée toute seule et elle est sortie de la salle de bain comme si de rien n'était!!! Et dire que j'ai failli abandonner et y aller quand même. Vraiment, les enfants sont d'habiles manipulateurs. Il faut juste être plus entêtés qu'eux.

Ahhhhhhhhh... Samedi!

C'est mon deuxième samedi en pyjama et le mot d'ordre est Récupérer!!!
Le problème, nous les profs, c'est qu'on pense à nos petits trésors tout le temps. Jour, soir, nuit, fin de semaine... Sinon c'est une photocopie par ci, un plan d'intervention par là, une pile à corriger par ci, une semaine à planifier par là... Je commence à croire qu'on se crée de l'ouvrage tout le temps quand on enseigne!!!
Mais aujourd'hui, c'est samedi et je me paie le luxe de tout faire tranquillement, de flâner et de relaxer. J'ai parfois l'impression de perdre mon temps mais c'est fou ce que j'en gagne à long terme! Petit ménage par ci, petite fringale par là, petit nettoyage par ci, petite lecture par là. L'important c'est de faire ce que je veux et d'arrêter quand j'en ai envie.
Ça faisait quelques années déjà que je ne me permettais plus ce rythme de vie! Peut-être à cause de ma précarité au travail, de mes très jeunes enfants ou encore du travail de mon conjoint? Mais aujourd'hui, je rattrape le "temps perdu" et je me gâte, je flâne!
Il n'y a plus rien qui m'inquiète, la vie suit son cours et j'essaie d'être zen. D'abord, en étant zen le samedi puis en essayant de le prolonger, tout au long de la semaine. L'idée c'est de vivre son samedi tous les jours!

mercredi 1 décembre 2010

Pas assez d'heures dans une journée

Je suis tellement emballée par mon travail que mon cerveau fait des pauses la nuit. Ouf, pas bon signe du tout quand on a tendance à faire du surmenage. J'ai donc encore besoin de penser juste, juste, juste à moi et écrire quelque chose.

Je pense que c'est la course folle du temps des Fêtes, le changement de température et l'impatience des enfants à l'école qui sont responsables de tout ça.
Eh oui, les élèves ont la "jigotte" ces temps-ci. Je dois donc leur créer de nouveaux défis et encore aller courir magasiner...
Dernier projet: la maquette en histoire !!! Courir les planches de styromousse en taillant une feuille de styromousse en quatre, puis en huit mini-planches à la quincaillerie, courir les cure-dents et les batôns à café dans deux magasins différents... Ouf!
Une chance que je suis habituée. Heureusement, cette année, j'ai une classe en or! Je n'avais pas à surveiller les petits moineaux, ce sont eux qui travaillaient le mieux. Ne félicitez pas la prof, pour le beau projet stimulant, c'est le même depuis quelques année mais pluôt les élèves. Les groupes changent et les résultats du projet aussi.
Certaines années, je n'ai que quelques yeux brillants et tous les autres sont blâsés. Certains élèves vont préférer gratter la planche de stytomousse pour fabriquer le plus de neige possible sur le plancher, les parents vont excuser leur enfants en critiquant mon projet et le concierge va porter plainte au directeur pour le bordel au lieu d'avoir de la compassion. Résultat: on cherche un coupable! Et toute cette course ne représente que 60 minutes de ma journée.
On dirait que personne ne s'endure ces temps-ci. Les profs, les élèves et même les parents. Est-ce le temps des Fêtes, le changement de température ou l'impatience des enfants?
En tout cas, une chose est sûre, il n'y a vraiment pas assez d'heures dans une journée.

samedi 27 novembre 2010

27 novembre...

Même si la nature essaie de me faire oublier cette date fatidique avec son coussin de neige et ses tourbillons aux airs de Noël, le 27 novembre 1993, restera pour toujours une triste date. Un peu comme un deuil, c'est le jour où j'ai vu ma propre mort dans les yeux de ma mère.
Il n'y avait jamais eu de cas d'épilepsie dans ma famille et c'est ma mère qui a dû m'étendre sur le sol alors que j'avais perdu conscience et que mon corps, encore debout, valsait. Paniquée, ma mère avait appelé la police qui lui a proposé après une dizaine de minutes d'attente d'appeler une ambulance.
Mon petit frère, 16ans, n'était pas du tout impressionné par mon état puisqu'il avait suivi des cours d'ambulance St-Jean avec les cadets de la marine. Il est tout simplement retourné dans le salon avec son ami pour jouer son tour au monopoly.
Quand les ambulanciers sont arrivés, ils ont attendu encore quelques minutes que ma crise passe. Je me souviens encore m'être réveillée et tout était en noir et blanc comme dans mes rêves. Je voulais me relever mais on m'a repoussé au sol au cas où je recommencerais ma crise. C'est à ce moment-là que j'ai réalisé que je ne rêvais pas. J'avais un mal de tête incroyable et j'ai demandé à ma mère qu'on me permette de me lever debout pour soulager ma migraine. On m'a ensuite demandé de m'allonger à nouveau mais dans la civière et on m'a amener à l'hôpital.
Il y avait au moins huit ou dix personnes autour de moi quand on m'a installé dans un lit aux urgences. On m'a donné un piton d'alarme au cas où je sentirais venir une autre crise puis ils sont retournés à leur ouvrage. C'est à ce moment que j'ai vu les yeux de ma mère. Des yeux de mort!!!
Aujourd'hui je peux comprendre son inquiétude mais à l'époque j'avais bien l'intention de lui prouver à elle et au monde entier que je n'étais pas aussi condamnée qu'on me laissait entrevoir. J'ai vécu le rejet de la société parce qu'on ne me faisait plus confiance pour garder des enfants, que les profs d'éducation physique avaient peur que je coule à l'eau durant mon cours de canot dans la piscine au secondaire et que mon médecin n'était pas sûre de contrôler complètement mes crises un jour...
J'ai dû cacher mon état de santé quelques années pour avoir la même chance que les autres. On est pourtant au XXIeme siècle et on craint encore l'épilepsie comme les sorcières au Moyen-Âge...
Même aujourd'hui, je crée un malaise quand je raconte avoir fait une crise d'épilepsie à l'adolescence. Tout de suite, j'ajoute que je suis complètement guérie parce que je ne prends plus de médication depuis plus de dix ans. Vraiment, notre société a encore du chemin à faire avant d'accepter l'épilepsie comme étant une maladie comme les autres.

jeudi 25 novembre 2010

Surprise Madame la Prof!!!

J'ai toujours peur des mauvaises surprises en classe mais cette fois-ci mes élèves m'ont bien eu et j'ai adoré!
Ce fut une petite semaine turbulente en classe puisque j'ai passé la semaine à demander à mes élèves de prendre une belle position sur leur chaise tellement ils avaient la bougeotte. Est-ce la neige? Peut-être.
J'étais en plein cours de mathématiques, en train de gesticuler entre les notions de lignes parallèles, perpendiculaires et d'angles droits, aigus et obtus, quand un élève en très grande difficulté a interrompu mon élan en levant la main pour me poser une question.
Inquiète je lui ai demandé ce qu'il ne comprenait pas alors il m'a répondu: "Ben, c'est toute la classe qui a quelque chose à vous dire Madame la Prof!" Sur le coup, j'étais paniquée. Une rébellion d'élèves, déjà? Pourquoi? J'ai pris une grande respiration, la plus zen possible, et je lui ai demandé ce qui se passait...
Il s'est tourné vers les autres élèves et la moitié de la classe s'est mise à me chanter Bôôônne fêêête madaaam'Prof!!! L''autre moitié, les plus sages, n'osaient pas trop embarquer et me surveillaient d'un air inquiet... Ahahahahahah!!! Je n'arrêtais pas de leur dire qu'ils étaient un mois en avance, que ce n'était pas ma fête mais tant pis, je les ai laissé continuer...
Une belle surprise et tant qu'à assumer l'imprévu dans ma vie, j'aime mieux assumer les bonnes surprises que les mauvaises...

mardi 23 novembre 2010

Face de tomate

J'ai l'air d'une vraie tomate. J'ai la peau irritée à cause de la crème hydratante que j'ai mise hier soir au coucher. Ouf!
Il paraît que c'est normal chez les femmes enceintes d'avoir la peau plus sensible mais là, même en utilisant une crème hydratante pour visage pour peau sensible, je je ne m'attendais pas à un tel résultat. J'ai fait un moyen saut en me regardant dans le miroir ce matin et plus la journée avançait, plus on me demandait si je faisais de la haute pression ou quelque chose du genre...
J'ai le visage en feu ce soir et je me demande ce que je pourrais mettre pour apaiser la douleur. Je n'ose plus rien mettre!!!

mercredi 17 novembre 2010

Des niaiseries qui rendent les élèves heureux

Maudit qu'on en dit des niaiseries à ses élèves dans une journée quand on est de bonne humeur.
Lundi, j'étais pas mal fatiguée de mes 22 heures de corrections de la fin de semaine et je n'avais pas tellement la tête aux blagues d'enfants mais tout est rentré dans l'ordre mercredi. Si on peut dire dans l'ordre quand on s'amuse à dire des niaiseries. En voici quelques exemples.
Ce matin, un élève présentait son livre de lecture rempli d'images de diverses armes de collections. Quand je lui ai demandé de lire le petit texte descriptif à côté de l'image d'un arc et ses flèches, on expliquait que cette arme était utilisée entre les années 1850 et 1860. Comme je savais que ça ne disait absoluement rien à mes élèves, j'ai ajouté: "Einh! En même temps que Lucky Luke!" et ils sont tous partis à rire.
La semaine passée, je faisais un examen sur les amérindiens et la question était: "Quel est le moyen de transport utilisé en hiver par les Iroquoïens?" Vous avez sans doute deviné que c'était les raquettes, hihihi. Mais j'ai décidé de faire réfléchir les élèves en leur demandant si les Iroquoïens se promenaient en skidoo à cette époque-là... Le fou rire que j'ai eu!!! J'adore faire rire mes élèves.
Vous auriez dû me voir devant les tables d'objets perdus ce matin. Je leur expliquait comment regarder, toucher et replacer les vêtements présentés sur la table. Je leur ai expliqué qu'on faisait comme au magasin de linge. J'ai pris une paire de shorts, je les ai placés devant moi et j'ai dit: "Oh wow, c'est justement ma grandeur!" Je leur ai expliqué qu'après cette étape, on devait les replier et les replacer comme il faut sur le présentoir pour faire plaisir aux madames qui travaillent dans les magasins de linge. Méchante mise en scène n'est-ce pas? La prof de 6e année, en voyant mes élèves aussi attentifs, s'est arrêtée pour les féliciter pour leur bon comportement. Je me demande si elle ne riait pas un peu de moi aussi... ;)) Sûrement, parce que quand elle est passée, j'étais rendue à faire un contre-exemple en imitant les gens qui aiment mettre le désordre dans mes présentoirs et qui jettent le linge sur les murs...

samedi 13 novembre 2010

Prendre soin de soin de soi

C'est en plein rush de la fin de semaine avant la remise des bulletins que je prends le temps d'écrire sur mon blogue. Pourquoi? Parce que j'aime ça et que je le fais pour moi.
Quand on est rendu à se lever le matin en pensant aux quatre piles de corrections qui se sont ajoutées cette semaine pour finaliser les bulletins, que la date limite pour rentrer les notes aux bulletins est lundi, qu'on ne verra pas la fin de semaine passer et qu'on est déjà tellement brûlé...
Il faut se trouver un peu de temps pour soi et refaire le plein. Je vais donc essayer de mettre à l'horaire quelques bains chauds, des séances d'arromathémapie avec mes petites crèmes préférées, du chocolat, une belle grosse couverture de laine, des tisanes, du bon air et peut-être même de la petite musique douce.
L'idéal, ça serait de transformer le travail en période de détente et faire un deux dans un. Est-ce qu'on peut se reposer avec un stylo rouge dans les mains? Je vais plutôt commencer par une bonne respiration de yoga et essayer d'oublier ma montre. Adieu stress!

vendredi 12 novembre 2010

Il court, il court, le furet

C'est la semaine avant la remise des notes au bulletin de mes élèves et je n'arrête pas de courir. Je planifie, je corrige, je me ronge des ongles en voyant le temps avancer, je planifie, je corrige... C'est une semaine de dingues!
Pour couronner le tout, je dois me faire remplacer demain pour aller à une formation et j'ai un élève qui a promis à ses amis qu'il allait refaire une crise en classe pour déranger le groupe comme la dernière fois avec la suppléante!
Tout à coup, je me sens coupable comme une maman qui prévoit sortir le soir avec ses amies alors que ses enfants ont promis de faire chier la gardienne!
Maudit sentiment de culpabilité de mère!!! On est en pleine nuit et je fais de l'insomnie à cause de ça. Je me sens coupable de me faire remplacer. Ouf! Je sens que je vais la trouver longue ma belle journée en formation avec mes amies.

dimanche 7 novembre 2010

Dimanche. Qu'est-ce qu'on fait?

J'ai décidé que mes enfants pouvaient inviter leurs amis le samedi après-midi seulement. De cette façon, je peux toujours traîner en pyjama très tard le dimanche et j'adore ça!
Quand ma fille m'a demandé pourquoi elle ne pouvait pas inviter ses amis le dimanche, je lui ai répondu que, pour beaucoup de monde, le dimanche est une journée de repos, une journée religieuse, une journée où on reste en famille. "Une journée religieuse?" m'a-t-elle dit? Ouf!
- Ben oui chérie! C'est le jour pour remercier dieu de nous avoir créé..." lui répondis-je en levant les yeux au plafond. Je ne suis pas très religieuse mais j'ai quand même poursuivi.
- Sais-tu qui est Jésus?
- Euhhh... Non, maman.
- C'est "Le fils de dieu, celui qui est mort sur la croix par amour pour son peuple!" ai-je lancé spontannément sur un ton monotone.
Mon fils s'est alors tourné vers moi, lâchant la télé qui l'hypnotisait, pour me demander:"Quoi?!" On aurait dit qu'il avait manqué une bonne blague. La tête qu'il a fait! Trop drôle.
Mais détrompez-vous, je ne suis pas une catholique convaincue, au contraire. C'est que j'ai enseigné la religion à ma première année de carrière et je connais pas mal bien le sujet. Mais le bon dieu a pris le bord bien vite dans ma vie.
Même si je ne suis pas pratiquante, je trouve qu'il y a quand même des bonnes valeurs dans les religions. Les catholiques relaxent le dimanche, les Juifs mangent une nourriture casher, plus naturelle, et les bouddhistes respirent mieux, surtout quand ils font du yoga.
Au fond, j'ai réalisé que pour prendre soin de soi, il faut relaxer la fin de semaine, manger mieux et respirer par le nez! Alors, on relaxe le dimanche!!!
Pour ce qui est de Jésus, je pense que je vais laisser le contrat à mon chum.

samedi 6 novembre 2010

L'oiseau quitte son nid

C'était la première vraie fête d'amis de mon fils, sans maman. Pas facile de laisser aller son petit oisillon hors du nid. Mais je pense qu'il était prêt.
Il peut être une petite tornade à la maison mais il avait déjà passé le test en allant à une autre petite fête chez une de mes amie sans que j'y aille. Mon amie m'avait dit qu'elle était surprise de le voir aussi responsable et si sage alors qu'elle le savait parfois assez mal commode à la maison.
J'ajouterais aussi que ça se passe toujours très bien à la garderie quand je ne suis pas là.
J'imagine qu'il a toujours été bien encadré et qu'il sait comment se comporter en public. Dans ce temps-là, on voudrait être un petit oiseau pour le savoir.
Cette première petite fête d'enfants sans maman me rappelle qu'un jour, mon fils va devenir grand et que mon petit oisillon va quitter le confort de son nid. Comme la vie passe vite!

jeudi 4 novembre 2010

C'est fait, je l'ai dit...

Avoir un lourd secret, c'est parfois difficile à cacher mais, c'est fait, je l'ai dit... J'ai raconté à l'orthopédagogue de mon école ce qui m'avait poussé à faire un arrêt de travail l'année dernière.
Je vous mets à puce à l'oreille? Et oui, j'ai fait un burn-out de profs. Ça faisait cinq ans que j'avais des groupes difficiles et qu'on remettait en question ma façon de gérer ma classe. Peu importe les interventions que je faisais, c'était toujours de ma faute et c'est ce que ma direction notait dans mon évaluation d'enseignante à statut précaire.
Cinq années, avec des élèves violents qui me frappaient, cinq années avec des parents d'élèves qui me trouvaient trop sévères, cinq années avec des directions qui ne m'offraient pas beaucoup d'aide et cinq années à travailler avec des collègues enseignants qui complotaient avec mes propres élèves pour perdre mon autorité face à mes élèves.
J'ai eu des bleus sur les bras par des élèves violents, des lettres de plaintes de parents qui me trouvaient trop sévère à ma direction, des collègues qui m'ont traité "d'hypocrite" parce que j'informais mon patron des vols que faisaient les autres enseignants dans le matériel de ma classe ou encore des demandes d'intervention que j'ai dû faire avec mon syndicat pour forcer la direction à m'offrir de l'aide pour un élève dangereux. Bref, j'en ai brassé de la marde en cinq ans!!!
Mais la cerise sur le sunday, c'est la plainte d'un parent à la police. J'ai un petit gars à lunettes qui a convaincu ses parents que je l'avais frappé devant toute la classe et lui aurais causé un oeil au beurre noir. L'histoire ne parle pas de ses lunettes qui seraient restées intactes mais elle se serait passée le mois d'avant, à une date où j'étais absente, et la mère qui n'a pas contacté l'école, s'est rendue au poste de police avec son enfant. Elle a aussi convaincu plusieurs élèves de ma classe à faire une déposition comme témoins à la scène.
J'ai été traité comme une criminelle. La commission scolaire m'a suspendue avec solde sans avoir le droit d'entrer en contact avec mes collègues de l'école et en m'expliquant que si la plainte était retenue, on allait m'enlever mon salaire pour la durée du procès (en moyenne deux ans?!!). Tout ça à une époque où mon conjoint faisait un retour aux études après une grosse dépression et que j'étais la seule à amener un revenu à la maison pour nourrir notre jeune famille. J'ai vécu mon premier interrogatoire à vie devant la police. Cinq heures à tenter de me tirer les vers du nez. Entre deux larmes, je revois encore les yeux du policier me dire:"En tout cas, madame, même si vous dites la vérité, j'espère que ce sera la dernière fois que l'on va vous revoir parce que la prochaine fois on va s'en souvenir..."
La plainte a été rejetée après trois mois de paperasse administrative. C'est dur à cacher, c'est dur de ne plus y penser. J'en étais arrivée à avoir peur des enfants. Malheureusement, il n'y aura jamais de compensation ou d'excuses pour tous ces crimes commis contre moi. C'est dommage mais il paraît que c'est ça la vie.

mardi 2 novembre 2010

Jour 1 après le "sucrage" d'Halloween

C'était le retour en classe des élèves après la fête d'Halloween. Le taux de sucre avait-il eu le temps de baisser? Non.
Malgré toute leur bonne volonté, mes élèves ont passé leur avant-midi assis sur une fesse, puis sur l'autre, parfois à genoux sur leur chaise, parfois la tête couchée sur leur pupitre. Ils étaient bien sages mais pas mal gigotteux.
Mais au retour du dîner, on aurait dit que tout arrivait en même temps. Une élève est entrée en pleurant parce qu'une joueur de tour avait lancé sa tuque dans un arbre et qu'il était impossible d'aller la chercher. Un autre avait caché des pétards dans le sable et, pour couronner le tout, il y en avait un qui avait pété les plombs au service de garde durant l'heure du dîner. Trop fatigué, il s'était finalement couché et endormi dans un autre local.
J'ai dû calmer tout ce beau monde avant de donner ma dictée trouée et corriger l'examen de sciences. Celle qui avait perdu sa tuque avait le nez dans la fenêtre et s'est mise à paniquer en voyant quelques adolescents dans la cour de notre école. Celui qui avait caché des pétards faisait une migraine et risquait de vomir d'une minute à l'autre. Quant à celui qui avait dormi sur l'heure du dîner, il s'est mis à pleurer à chaudes larmes en pleine classe... Euh... Un chausson avec ça?
Évidemment, la tuque n'était plus dans l'arbre à l'heure de la récré. J'ai dû prendre 20 minutes en fin de journée pour faire le tour de l'école avec mon élève sans rien trouver. On a donc demandé à une autre élève qui connaissait certains de ces adolescents pour ramener la tuque cette semaine. Celui qui avait fait une migraine a quitté la classe quelques instants avec une éducatrice pour se calmer et les pétards qu'il a déterré à la récréation n'étaient que de petits anneaux inoffensifs en plastique rouges de fusils à pétards déjà utilisés. Quant à celui qui pleurait, je l'ai envoyé au secrétariat et sa mère est venue le chercher pour qu'il aille se reposer à la maison.
Pas facile la vie... En espérant que demain soit un meilleur jour!


dimanche 31 octobre 2010

Anniversaire de mes deux petits monstres

Enfin, j'ai fini de manger du gâteau d'anniversaire. C'était la fête de mes deux enfants ce mois-ci et puisque les dates sont assez raprochées, j'ai toujours eu tendance à fêter mes deux petits monstres d'octobre ensemble.
Cette année, mon chum et mes amies m'ont convaincue de faire deux fêtes différentes: une fête de filles avec des amies de l'école et une fête de garçons avec les amis de la garderie. On s'est donné une fin de semaine de répit entre les deux fêtes mais quand tout a été fini, je me suis quand même dit: "Ouf, enfin c'est fini... à dans douze mois!" Et dire que mes collègues disaient ça de la fête d'Halloween de l'école vendredi. Moi je n'avais pas encore fini...
Le bilan des deux fêtes, belle réussite mais quand même drôle de réaction de l'enfant qui n'était pas fêté. Quand c'était le tour de mon fils d'être fêté, il a eu droit à un dîner au restaurant de son choix avec son père pendant que je décorais la maison. Ma fille, rouge de jalousie, a pleuré pour aller avec eux. Même mon chum a failli plier à son chantage tellement le cri du coeur était déchirant. Je l'ai consolée comme j'ai pu quand ils sont partis mais le coeur n'y était pas pour décorer la maison avec maman. Quant à mon fils, il a fait une crise et poussait toutes les petites princesses de la fête de ma fille alors j'ai dû le mettre en punition en pleine fête.
Pourtant, ils étaient tellement heureux l'an dernier de se planifier une grosse fête ensemble tous les deux. Va-t-on répéter l'expérience des deux fêtes distinctes l'an prochain ou revenir à l'ancien concept de la grosse fête commune? C'est à voir.
D'ici là, la maman se dit en elle-même:"Bon! Noël ast'heure!!!"

samedi 30 octobre 2010

Quand la maman passe toujours après les enfants

Je pense que c'est dans la nature des mères de toujours faire passer leurs enfants avant elles.
Quand on magasine, on achète pour nos enfants plus que pour soi. Quand on fait à manger, leur assiette est toujours mieux présentée que la nôtre. Quand on écoute la télé, les émissions pour enfants passent avant les nouvelles régionales. Pas moyen de connaître la météo. Et c'est tellement difficile de faire autrement.
Depuis quelques mois je travaillais sur moi pour m'écouter davantage mais je viens de réaliser que je suis encore tombée dans ce piège, celui de la maman qui s'oublie. Je l'ai réalisé ce matin quand je mettais des petits morceaux pommes dans mon assiette avec ma crêpe. J'avais déjà fait deux magnifiques assiettes de crêpes avec des morceaux de pommes, le tout arrosé de sirop(mmmmmiam) pour mes deux petits amours. Et quand j'ai ajouté quelques morceaux de pommes dans la mienne, je me suis dit: "On va dire que c'est pour le bébé". Comme si le fait d'être enceinte me déculpabilisait de m'accorder cette petite attention.
Ben voyons donc! Quelle différence est-ce que cela peut faire pour les autres d'ajouter ou non des pommes arrosées de sirop dans mon assiette. Mon subconscient a du mal à croire que ça ne fait aucune différence pour personne mais mon estomac fait dire que c'est bon quand même. On devrait toujours écouter son coeur et son âme avant d'écouter notre subconcient culpabilisateur. Ce n'est pas parce qu'on est une mère qu'on ne doit pas profiter de la vie!!!

dimanche 24 octobre 2010

Autocollants(gommettes) d'Halloween

J'adore mettre de jolies petites gommettes dans les cahiers de mes élèves :petites pommes rouges, feuilles d'automne, flocons de neige, petits autobus scolaires, fleurs au printemps et papillons quand l'été arrive. Toutes placées en ordre selon les saisons, j'ai aussi des citrouilles pour l'Halloween, des sapins pour Noël, des coeurs pour la St-Valentin et des oeufs décorés pour Pâques.
Cette année, ma banque d'autocollants de citrouilles était à sec. J'ai dû faire trois magasins pour en trouver finalement au Dollorama. Mais, oh quelle surprise, il n'y avait pas que des citrouilles et des chauves-souris sur cette feuille d'autocollants. Il y avait aussi des fantômes mais aussi d'horribles têtes de mort et des feuilles de marijuana!!!
Ben voyons donc des feuilles de marijuana! Je vois déjà la réaction des mamans outrées que leur enfant ait eu un horriblle autocollant de tête de mort dans son cachier d'études, maintenant voulez-vous bien m'expliquer pourquoi on trouve des feuilles de pot en autocollant!!!

samedi 23 octobre 2010

Gros sprint...

Je trouvais dommage cette semaine de ne pas écrire un peu. La semaine au travail est passée comme un gros sprint et pourtant je ne suis même pas rendue à la course folle de la fin d'étape et le fameux bulletin à remettre.
Juste l'horloge du laboratoire d'informatique qui prenait du retard, ça m'a pris deux jours avant de pouvoir remettre la pile dedans et mettre l'horloge à l'heure. Peut-être est-ce à cause de cette semaine de pluie qui nous a contraint à rester à l'intérieur une bonne partie de la semaine avec les enfants? Peut-être! On apprécie tellement ces petites pauses de dix ou quinze minutes en plein milieu de demi-journées.
Même en congé de maternité, ces petites pauses me manquaient. Comme si nous, les mères, on ne se donnait pas le droit d'arrêter deux minutes pour penser à soi. Maintenant, je les prends mes pauses et au diable la pauvre petite batterie qui traîne depuis deux jours dans le fond de la poche de mon manteau. Si on veut une qualité de vie, il faut se l'imposer.
C'était aussi la fête de mon fils la fin de semaine passée. Quelle belle fête! Une dizaine d'enfants, de la belle visite de ma famille, des sourires et une fin de semaine bien remplie.
Et que dire de la course aux pneus d'hiver cette semaine? Deux rendez-vous au garage et deux visites pour acheter des bottes aux enfants. La famille est chaussée et prête pour l'hiver.
En espérant que la prochaine semaine soit moins prenante. Il y a même un retrait préventif à l'horizon. J'ai une collègue qui a attrapé un drôle de virus. Dans quelques temps, je vais me plaindre de ne plus avoir rien faire et que le temps est long à la maison. Ce sera la fin des prints!

mercredi 13 octobre 2010

Patron "humain"

À ma plus grande surprise, ma patronne est venue me voir ce matin pour avoir de l'aide.
Elle avait perdu son document de réunion et elle voulait vérifier si je ne l'avais pas gardé en ma possession. "C'est la première fois que ça m'arrive de perdre mes documents" s'est-elle dépêchée de me dire. J'ai ouvert mon dossier et lui ai remis tout ce que j'avais mais, malheureusement, rien de ce qu'elle cherchait n'était dans mes affaires. J'ai proposé d'aller vérifier auprès d'une autre intervenante de notre petite réunion. "Peut-être qu'on lui avait prêté après la réunion?" C'est drôle, j'ai senti que ma patronne n'avait pas peur de montrer son côté humain.
Enfin, un patron qui fait des erreurs et ne cherche pas à me prendre en défaut! J'ai déjà eu un patron qui avait mis toutes les tasses sales du personnel dans mon évier de classe pour que je les lave. Quand j'ai découvert sa "blague" quelques mois plus tard, il m'a répondu qu'il pensait que c'était moi qui laissait mes tasses sales à traîner dans le salon du personnel. Une fois, j'ai oublié ma pile de bulletins alors il les a gardé toute une journée pour me demander à la fin de la journée si j'avais perdu quelque chose. "Je ne sais pas, ma tête peut-être?" et il est parti à rire. Une autre fois, il m'avait demandé de compléter un formulaire d'inscription pour le Club optimiste mais je n'avais pas tenu compte de la date limite, pensant que c'était plus ou moins important. Ouf, l'air bête qu'il a fait quand je lui ai dit que je ne l'avais pas encore fait. Il était vraiment fru. Aucune droit à l'erreur!!! C'était un patron qui aimait me faire brailler dans son bureau, me dire que j'avais une personnalité "fade" et qui adorait m'engueuler en pleine réunion parce que mon cellulaire venait de sonner.
La réalité c'était que mes enfants étaient jeunes, souffraient d'otites, que mon budget familial était déficitaire et que mon chum me filait pas. Alors, une job avec un patron tout le temps sur mon dos, il me fallait des nerfs d'acier pour passer au travers.
Je n'aime pas travailler avec des gens qui me surveillent ou qui me placent dans des situations compliquées juste pour voir comment je vais m'en sortir. Personne n'a besoin de ça dans la vie. La vie est déjà assez compliquée sans devenir la proie de patrons qui s'amusent à nos dépends. Je suis convaincue que tout le monde a le droit à l'erreur. Les patrons aussi. Parce qu'au fond, on est tous humains!

dimanche 10 octobre 2010

Un sourire qui fait du bien

Le congé de l'Action de Grâce, c'est le moment pour tout le monde de se préparer pour l'arrivée de l'hiver.
Tout le monde est à la course. Les voitures se coupent dans le trafic, les épiceries sont pleines, les quincailleries aussi et tout le monde a perdu son sourire. Vite, vite, vite!!! Tous ces gens essaient d'être polis mais ils sont agacés par ce trafic qui les fait attendre malgré eux. On a juste envie de rester chez nous mais on a quand même des commissions à finir: pneus pour l'hiver, manteaux pour les enfants, ménage, épicerie, maillot de bain pour la grande qui grandit trop vite, visites médicales de grossesse, bulletins à préparer.
Ouf! J'ai le vertige juste à y penser et, malgré tout, j'essaie d'être courtoise et polie. Et c'est parfois gratifiant! Je pense juste au sourire de ma boss vendredi midi. Par politesse, je lui avais déjà demandé à l'avance, mon congé pour l'après-midi pour aller faire une prise de sang. Ce midi-là, je suis donc allée la voir pour lui confirmer mon absence en après-midi tout en lui souhaitant une belle fin de semaine de l'Action de Grâce. Quel sourire j'ai eu! Un sourire qui fait du bien. Un sourire de confiance! Un sourire que j'attendais depuis longtemps. Un sourire qui montre à quel point on est appréciée dans notre travail. Un sourire agréable suivi d'un "pareillement, toi aussi!!!" qui donne presque le goût de revenir travailler en après-midi? Oh que non! Un congé, c'est un congé!
Bonne fin de semaine de l'Action de Grâce à tous!

mercredi 6 octobre 2010

Pas très subtils...

C'était la remise du premier bulletin cette semaine et, vraiment, certains parents ne sont pas très subtils.
Certains parents écrivent des commentaires qui ont de donner des ordres à l'enseignant:"Mon enfant aurait avantage à être assis à l'avant de la classe. De cette façon, il serait plus concentré et ses résultats seraient bien meilleurs" Ahahahah! C'est ce que j'avais envie de leur écrire. Mais non, je me suis retenue. J'ai gardé mon calme et j'ai écrit: "J'en prends note, merci", tout en spécifiant à l'enfant que j'allais y penser mais que c'était moi qui allait prendre la décision. Dans ce cas-ci, le problème, ce n'est pas qu'il soit assis en arrière de la classe, surtout qu'il y a huit rangées de trois élèves, mais c'est plutôt le désordre dans son bureau et dans sa façon de travailler. Il peut bien être mêlé celui-là.
D'autres, moins subtils, font dire à leurs enfants ce qu'ils pensent: "Ma mère m'a dit que tu allais me changer de place et que si tu ne le faisais pas, elle allait appeler à l'école et que tu allais être obligée de le faire..." Moyenne petite peste celle-là!!! Le pire c'est qu'elle a raison. Il y a des directions qui nous imposent de plier devant les parents et de faire ce qu'ils veulent. Cette fois-ci, j'ai été plus claire. J'ai dit à l'enfant: " Le problème, ce n'est pas les garçons autours de toi qui te dérangent mais plutôt toi qui te laisse déranger. Et pour ce qui est de déplacer ton bureau, c'est moi qui décide!!!" Bordel il y a des limites à se faire marcher sur la tête! C'est une moyenne placotteuse et c'est elle qui dérange ses voisins, la plupart très timides... J'ai essayé de la faire travailler avec une fille et le résultat n'en a été que plus désastreux: rigolade, perte de temps et jeux au lieu de se mettre au travail. Sans compter toutes les fois où j'ai dû lui rappeler la règle du silence quand on va à la salle de bain! Toute la journée, je lui ai fait remarqué qu'elle dérangeait ses voisins à toutes les fois qu'elle le faisait. Pauvre petite, je ne lui ai pas donné de chance. Il fait ce qu'il faut!
J'ai déjà hâte de rencontrer tous ces parents à la rencontre de bulletins... Je sens que je vais devoir être claire. Pas facile être prof!!!

dimanche 3 octobre 2010

Trop zen!!!

Visite médicale de grossesse cette semaine, le médecin me trouve trop zen... Allez savoir pourquoi? Les hormones de grossesse paraît-il. Mais qu'est-ce qui fait qu'on peut être trop calme ou détendu?
Dire que tout m'angoissait auparavant. Ma réputation de prof efficace ébranlée, ma peur des parents cinglés, des élèves violents, des directions qui abandonnent l'autorité des profs, de perdre mon emploi, mon salaire, ma maison, nourrir ma famille et pourquoi pas voir mon couple s'effondrer... Quand un prof craque, il craque pour de vrai...
Je suis sûre que toutes les personnes qui cherchent à reprendre le contrôle de leur vie sont plus susceptibles à l'épuisement. Ceux qui ont peur des mauvaises surprises de la vie et des mauvaises intentions de leurs proches risquent de tomber plus facilement et c'est ce qui m'est arrivé l'an passé.
C'est à cause de tout cela que je me suis mise au yoga le printemps passé. J'ai décidé de changer ma façon de voir la vie aussi. Je prends le temps de respirer, de m'amuser, de profiter du moment présent et de mes enfants. Je prends le temps de raconter ce que je vis, d'être bien avec les gens qui m'entourent, de rire et surtout, le temps de ne rien faire(en tout cas, c'est ce que j'ai l'impression de faire mais je suis bien plus efficace comme ça)!!!
Est-ce que je suis plus zen à cause des hormones de grossesse? Peut-être bien mais je pense que prendre le temps d'être heureuse est aussi responsable de mon état calme et zen. Un état que je souhaite à tous. Profitez bien de la vie!!

mercredi 29 septembre 2010

Un autre miroir de pété...

Bazouelle! Veux-tu ben me dire comment je conduis ces temps-ci.
Je retournais à la maison ce midi et j'ai accroché un cône avec mon miroir. Est-ce que je répare encore un miroir qui m'a coûté 130$ la semaine passée ou est-ce que je laisse la nature suivre son cours? J'ai déjà une fenêtre électrique qui ne fonctionne plus, un silencieux percé mais encore silencieux, un moteur d'essuie-glace sur le point d'exploser et des freins qui sillent quand j'arrive sur un coin de rue... Vraiment ma 2003 commence à avoir de l'âge.
Investir ou marcher pour travailler? Si je n'avais pas cette bedaine, je laisserais le bazou dans la cour...

dimanche 26 septembre 2010

Croire ou ne pas croire au Père Noël

Cette semaine, il y a eu une gros débat entre mes élèves sur l'existence des dauphins, des licornes et du Père Noël.
"Madame, madame, est-ce que ça existe des dauphins?" "Ben oui ça existe..." "Et les licornes?" "Ben non ça n'existe pas..." À tour de rôle, ils revenaient tous me poser la même question. Quel débat existentiel pour des petits élèves comme les miens. Leur monde imaginaire en a pris un coup! Les licornes n'existent pas, ouf!
"Et le Père Noël?" C'est à ce moment que j'ai mis un point final à la discussion. " Ah ben là, le Père Noël, je laisse ça à vos parents, ils vous le diront. Et la fée des dents aussi!!!"
Quelle mésaventure!!!

Poisson en avance de six mois

Il y a quelques semaines, notre école a vécu un poisson d'avril un peu trop en avance. À la récréation de l'après-midi, les élèves ont trouvé un gros poisson de 30 ou 40 cm installé dans une petite balançoire de notre module de jeux dans la cour.
Un petit groupe d'élèves est arrivé paniqué "Madame, madame, il y a un poisson dans le module, il y a un poisson dans le module!!!" Bon, bon, me suis-je, ça doit être un petit poisson rouge qui les énerve comme ça. J'ai donc laissé ma collègue enseignante s'en occuper puisqu'elle se dirigeait elle aussi vers le module et que j'avais déjà une chicane de ballon "volé" à régler. Ouf! Il y a de ses jours quand on surveille sur la cour.
Mais un autre groupe d'élèves est arrivé pour me dire la même chose. "Madame, madame, il y a un poisson dans le module, il y a un poisson dans le module". Cela a piqué un peu ma curiosité alors je suis allée voir si ma collègue s'en sortait bien. À peine essayait-elle d'aller vers l'école chercher l'aide du concierge, que tous les enfants avaient l'air de sauter sur le poisson. Ça sentait horriblement mauvais et la troisième surveillante et venue nous voir. Mes deux compagnes avaient l'air à court d'idée.
Étant donné l'odeur, ça prenait un sac en plastique pour ramasser le poisson. Puisque personne ne semblait savoir quoi faire, j'ai proposé de partir avec le poisson. Elles ne m'ont pas retenue alors j'ai pris l'animal poisseux par la queue le plus solidement possible et je suis rentrée dans l'école à l'abri des cris des enfants et à la recherche du concierge ou d'un sac de plastique.
Étant donné l'heure, le concierge n'était pas encore en service alors je suis arrivée bredouille au secrétariat avec le poisson. La directrice avait l'air de faire un discours à deux élèves, dont un qui avait mal au coeur et qui avait une poubelle devant lui. Comme personne ne remarquait ma présence et l'urgence de la situation, j'ai insisté. "Je ne voudrais pas vous couper, ni vous déranger mais je cherche un sac en plastique..." "Einh? C'est-tu un poisson ça? Vite mets-le dans la poubelle, ça dégoûte sur le plancher!" "J'ai ajouté à la blague"Ça va peut-être lui donner le goût de v... à notre élève malade!"
C'est en déposant l'animal pourri que je me suis aperçue à quel point mon geste avait été spontané et irréfléchi. Enceinte? Et toucher une telle ordure!!! Je me suis regardée les doigts et j'ai avisé les autres que j'allais tout de suite me désinfecter les doigts aux toilettes. Je me demande à quoi elles ont pensé quand je suis disparue mais en sortant des toilettes, l'odeur était épouvantable. J'ai fait remarquer qu'il fallait peut-être fermer le sac et jeter le poisson dehors avant que ça ne sente trop mais, il était trop tard... L'odeur était épouvantable!
La directrice était déjà sortie avec le sac, jeter le poisson dans la benne à ordures alors que la secrétaire et l'enseignante présentes fuyaient le secrétariat en riant, embarrant du même coup la boss dehors. C'est moi qui lui ai ouvert la porte et elle avait l'air frue. Je suis ressortie surveiller dans la cour comme si de rien n'était.
J'ai appris en fin de journée qu'une autres enseignante était aller acheter du déodorant en aérosol pour faire disparaître l'odeur. Pauvre eux. Je me suis excusée d'être débarquée comme ça dans le secrétariat mais que je n'avais pas d'autres idées. Je suis partie en leur disant "En tout cas, vous allez vous souvenir de moi longtemps, ahahahah!!!"

samedi 25 septembre 2010

Billet de retard

Il m'arrive souvent de voir arriver des élèves en retard mais cette semaine j'ai eu une drôle de réaction d'un parent.

À chaque jour, au son de la cloche, je vérifie si tous mes élèves sont assis dans la classe et j'envoie les cartes d'absence au secrétariat par un élève. C'est au retour de mon élève responsable que le papa de ma petite chouchoune en retard est arrivé tout essoufflé avec sa fille. Mon élève responsable s'est mis à crier "Elle est arrivée, elle est arrivée!!!". Je lui ai donc demandé d'expliquer à la retardataire d'aller chercher un billet rose de retard et sa carte d'absence au secrétariat. "C'est sa responsabilité à elle" lui ai-je dit. "Et toi, tu vas te rasseoir à ta place mon grand". Le père n'en revenait pas. Il m'a alors dit "Même si elle est arrivée deux minutes en retard?" Euh... C'était la première fois que je voyais un parent fru pour un billet de retard. Coup donc! J'avais envie de lui dire "Ben quoi, ce n'est pas un billet de contravention!!!" Mais je me suis retenue. Je lui ai plutôt dit" Ce n'est pas de votre faute monsieur, vu la température, c'est normal que vous soyez en retard. Ce n'est pas grave. Pour le billet d'absence, c'est juste le protocole de l'école!". Je continuais de lui parler en le suivant dans le corridor et il ne s'est même pas retourné. Moyen frustré!!! De toute façon, je n'avais pas le choix, les cartes d'absences étaient déjà rendues et la secrétaire était sur le point d'appeler à la maison.
Le pire, c'est que je lui sauvais peut-être la vie en empêchant la secrétaire de réveiller la mère de sa fille ce matin-là?!! Et que les retards ne sont même pas comptabilisés dans les absences à l'école... Y que le monde se stresse pour rien!

vendredi 24 septembre 2010

Drôle de semaine...

Il y a de ses semaines où tout se passe tellement vite qu'on n'a même plus le temps d'être surpris.

D'abord lundi matin 6h30, quatre chevreuils sont venus nous dire bonjour juste en avant de la maison. Il y a un boisé tout près et on aperçoit parfois des écureuils, des lièvres, des mouffettes et peut-être une fois un renard mais quatre chevreuils, c'est assez impressionnant.

Ensuite, mardi au travail. Il y a eu le fameux exercice de feu annuel. Ouf! J'ai pris un peu de retard dans ma routine de la journée. 20 à 30 minutes de plein air, ça me fait perdre des minutes d'enseignement.

Puis, mercredi? Pas le temps de dire bonjour à mes élèves que j'apprends que l'un d'entre eux déménage dans deux semaines. Moi qui avait tellement travaillé pour avoir de l'orthopédagogie et de l'aide aux devoir pour celui-ci.

Quant à jeudi, fatigue extrême. J'avais le goût de dormir au lieu d'aller travailler dans l'après-midi. Était-ce une baisse de fer de femme enceinte? Je me suis couchée de 16h à 17h30 en arrivant et j'aurais dormi toute la nuit.

Et vendredi? Devinez quoi? Rhummbe...

Je suis assise tranquille dans le salon et tout ce que je vois, c'est ma semaine défiler dans ma tête. Est-ce que j'ai une vie trop intense? J'ai deux piles de cahiers à corriger en fin de semaine et je me sens coupable de lire un bon roman avant de finir mon travail... Je m'ennuie de tricoter l'esprit vide, sans tracas. Qui a dit que les profs étaient chanceux parce qu'ils avaient deux mois de vacances? Ahahahah

dimanche 19 septembre 2010

Langage de prof, langage ordinaire!

Maudit que c'est le fun de se retrouver entre amies et de jaser de la vie. C'est pour ça que j'adore les soupers de fille. Mais on dirait parfois que mon cerveau fonctionne en deux modes: en mode prof et en mode ordinaire. Je racontais aux filles mon accident de voiture de cette semaine et plus je parlais, plus je trouvais que j'étais en mode prof...

Voici mon histoire en mode ordinaire: " Je descendais la côte en char pour aller travailler et à un moment donné j'ai entendu un gros "Bang!" sur la porte du helpeur. C'est là que j'ai vu que mon miroir avait été fermé et qu'il était pété en mille miettes. J'ai tellement fait un saut que je n'osais pas sortir de l'auto. J'ai reculé pour voir les dégâts sur l'autre auto que j'avais sans doute accrochée."

Et maintenant la suite en mode prof:" Malheureusement, l'autre voiture avait un miroir de décroché qui pendouillait dans le vide. Pour bien faire, je suis descendue de l'auto pour aller cogner à la porte de la maison pour un arrangement à l'amiable mais personne ne répondait. À la fin de la journée non plus, il n'y avait personne. Le lendemain, en passanr devant la maison, j'ai remarqué une femme dans sa voiture qui s'en allait. Je lui ai demandé si son véhicule n'avait pas eu un bris hier? Elle m'a dit que non, et que la voiture en question appartenait à son voisin d'en face. À la quatrième tentative, je suis allée cogner à la bonne adresse. Le monsieur, très gentil, m'a informé que oui, c'était bien son véhicule mais qu'il avait réussi à replacer le miroir sans trop de difficultés. Dans un élan de confidence, il m'a avoué que j'étais la deuxième en deux semaines à accrocher son miroir mais que la première fois il a dû dépenser 80$ pour le faire réparer. Il ne me demandait rien et, au pire, il aller passer ce deuxième bris sur la garantie de son nouveau miroir... "

Voyez-vous la différence? Le mode ordinaire est rempli d'angliscismes et de tournures de phrases rapides et le mode prof semble sortir son dictionnaire pour parler. Parfois les gens s'en aperçoivent. Ma belle-soeur m'a dit un jour qu'elle se trouvait poche quand elle m'écoutait parler comme ça. Elle avait peur que je la juge. Et moi, j'ai peur de rendre les gens mal à l'aise. J'utilise donc un langage de prof à l'école et un langage ordinaire avec mes amies. Mais parfois, à mon grand désarroi, tout se mélange dans ma tête, comme dans les soirées de filles.

mardi 14 septembre 2010

Je ne veux pas écrire en lettres attachées

Et bien, c'est arrivé! J'ai un élève qui a refusé de faire le travail en lettres attachées. Ouf! Entêté, il a recommencé deux fois son travail en lettres "nomales" alors que j'avais exigé que tout le monde écrive en lettres attachées. "Pas de problème, lui ai-je répondu. On reprendra le travail à 11h30 si il n'est pas fait." Il a couché la tête sur son bureau et il attendait la suite.

Je pensais qu'il allait craquer et faire tout le travail cinq minutes avant la cloche mais non. Du haut de ses trois pommes, il m'a répondu que de toute façon il ne pouvait pas rester ce midi parce qu'il prenait l'autobus. Quand je lui ai dit que j'allais appeler à la maison pour vérifier avec ses parents si il pouvait rester après la classe pour reprendre le travail et le reconduire moi-même chez lui, je pense qu'il ne me croyait pas. À 11h30, j'avais toutes les autorisations et ça lui a pris un bon 10 minutes avant de commencer le travail. Pensait-il que j'allais le laisser gagner? En tout cas, il a essayé le plus longtemps possible.

Il a fini par faire son travail comme je lui avais demandé. Au lieu de prendre 30 minutes en classe, ça lui en a pris 40. J'avais une frousse que les parents trouvent inacceptable que je garde leur jeune aussi longtemps sur l'heure du dîner mais non. La maman était très contente. J'en ai profité pour lui expliquer que le travail a été long parce que l'enfant ne voulait rien faire au début mais que c'était important qu'il fasse tout le travail demandé en classe pour que ça ne reproduise plus.

D'ailleurs quand j'ai demandé à l'enfant si c'était la dernière fois que ça se produirait ou si il voulait prendre un abonnement et revenir tous les midis, il m'a répondu, pas très fort, "Ben niaisez pas mamanprof!" ... Orgueil?

dimanche 12 septembre 2010

Vie de prof ou vie privée?

Mes élèves sont toujours très curieux de savoir ce que j'ai fait durant la fin de semaine et encore plus heureux de me croiser à l'épicerie ou au centre d'achat. La maman prof essaie de fondre dans le décor. Elle trouve ça adorable de jouer à la "Reine d'Angleterre" dans sa classe ou dans la cour d'école mais en public... la maman prof qui est profondément timide voudrait fondre dans le plancher quand elle croise son fan club de l'école dans une allée d'épicerie. On dirait que tout le monde autour de nous se demande si ils ont manqué quelque chose ou regrettent de ne pas m'avoir demandé un autographe. Ahahahah Mais non, j'espère garder ma vie privée la plus privée possible devant mes élèves. C'est pour ça que je ne leur ai pas dit encore que j'étais enceinte. À quand la grande révélation? Aucune idée. À ma première grossesse, j'avais gardé la surprise jusqu'à ce que les élèves de maternelle s'inquiètent de ma santé parce que ça faisait deux fois en un mois que j'allais chez le médecin. Hihihi Je leur avais dit comme ça :"Ben mamanprof a un bébé dans son ventre et le médecin veut être sûr qu'il va bien..." La tête qu'ils avaient fait!!! On était à la fin de l'année alors les parents savaient bien que j'allais terminer l'année mais là, avec un bébé du printemps, même si je voulais, je ne pourrais pas terminer mon année scolaire. L'annonce sera peut-être cette semaine? On vera bien comment se passera le passage de ma vie privée dans ma vie de prof.

mercredi 8 septembre 2010

Première réunion de parents...

C'est fou comme ça nous fait une grosse journée de travail quand on doit rencontrer en plus les parents le soir pour la réunion de parents. Je suis tellement fatiguée. Heureusement, demain mes élèves ont une spécialité en entrant alors je vais pouvoir rester coucher demain matin eet partir vers 9 heures.
Ma réunion a duré 30 minutes... Ouf!!! Moi qui prenais toujours 50 minutes et plus. Méchant record. J'ai même commencé ma réunion en leur expliquant comment on jouait au UNO. J'ai présenté le matériel, mes règles de vie de classe, les sorties scolaires et ce qui était demandé durant les devoirs et leçons. J'ai eu 17 commentaires positifs dont certains sur la rapidité et l'efficacité de ma rencontre. Ça fait du bien ça. D'autres m'ont trouvé dynamique. Euh, peut-être ben énervée mais une chance que je ne suis pas toujours comme ça. Je me tomberais moi même sur les nerfs. Ahahahah Ma directrice est arrivée 15 minutes après la fin de ma réunion. Elle avait l'air tellement déçue de manquer les parents de ma classe. J'ai eu peur de lui faire mauvaise impression. Elle a pu dire bonjour seulement aux trois ou quatre parents qui étaient restés dans ma classe pour compléter le questionnaire d'appréciation. Est-ce que 17 bons commentaires ont plus de valeur qu'un visage déçu d'une patronne?

samedi 4 septembre 2010

Première semaine d'école

La semaine a passé à une vitesse foudroyante! Mon local est prêt et mes élèves suivent bien mes consignes mais j'ai eu un petit malaise avec la psychoéducatrice de l'école. Comment faire autrement, elle voulait m'imposer de changer tout mon système de comportement de classe qui fonctionne pourtant très bien pour un système de classe de type intersection.

Qu'est-ce que ça mange en hiver? C'est un système qui donne quatre chances à l'élève qui est tannant avant de l'envoyer réfléchir dans un petit coin de la classe avec un sablier pour calculer le temps où il doit rester en retrait. Ça peut être un sablier ou deux, si l'enfant dérange encore dans son coin ou plus longtemps si nécéssaire. Si l'enfant veut revenir à sa place, il doit refaire tout le trajet inverse du tableau de motivation pour retourner à son bureau comme au début.

Mon système de comportement, quant à lui, y ressemble un peu mais il y a une chaise de punition. Je donne un avertissement si l'enfant oublie de lever la main, d'entrer en classe en silence, de circuler dans les corridors en silence ou manque de respect à un autre élève. La deuxième fois, il doit aller s'asseoir en avant sur la chaise de punition et si je dois intervenir encore, l'élève voit son nom apparaître au tableau et j'ajoute des crochets à chaque fois et il accumule des minutes de temps perdu à la récréation suivante. Et si j'ai un élève qui dérange tellement, même sur ma chaise, il est expulsé de la classe avec une éducatrice de l'école et le temps où il est sorti de la classe doit être repris après la classe ou sur l'heure du dîner et j'en informe les parents. Aoutch!!! Quand je leur ai raconté mon système, on aurait dit que mes élèves avaient raidis un peu.

En fin de compte, sur une rencontre à propos d'un élève, ma directrice a laissé entendre que l'autorité devait passer par elle et la titulaire sinon il y allait avoir trop de monde dans le dossier! Wow!!! Méchant contraste avec mon ancienne école où la travailleuse sociale du CLSC, j'ai bien dit le CLSC, avait convaincu ma directrice de l'époque de s'imposer dans ma classe... hum, hum! Je capotais cette année-là!!! J'ai vraiment une bonne directrice cette année!!! Merci boss!!!

dimanche 29 août 2010

Conciliation travail-famille

Pas capable de faire autrement, je suis retournée à l'école un dimanche après-midi pour refaire le babillard de mon corridor près de ma classe. Il y avait ma directrice, une collègue de première année avec sa mère pour l'aider et moi avec mes deux petits loups. La conciliation travail-famille quoi!
Mon fils me donnait deux feuilles de papiers de soie que je brochais aussitôt sur le babillard pour le couvrir. Ma fille a pris le relais plus tard mais je me suis vite retrouvée toute seule à travailler pendant que mes deux petits loups fouillaient dans mes armoires. Découverte du siècle? Le bocal de mon poisson de l'an dernier, ciseaux dentés et brocheuse dans le tiroir. Ils se sont fabriqués un petit livre de dessin bien tranquilles pendant que je terminais d'installer les bordures décoratives de carton autour de mon babillard. Le résultat est magnifique! Ma collègue sera sans doute ravie puisque c'est NOTRE babillard de corridor. Mon côté du babillard a un fond bleu pâle et celui de ma collègue, gris pâle.
Pour terminer notre petite visite à l'école, j'ai rapporté le bocal à poisson et nous avons fait un tour à l'animalerie. Résultat, un petit nouveau à la maison, notre ami Coco, le poisson bêta!

vendredi 27 août 2010

Je suis prête

Ça y est, je suis prête!!! Le local est placé, les bureaux étiquetés avec le nom des élèves, les casiers numérotés... Il ne reste que l'entrée des élèves.

Aujourd'hui, petit malaise concernant mon côté maman et prof. Je discutais avec l'enseignante qui avait eu mes élèves l'an dernier et elle me parlait d'une maman qui ne signait pas toujours les documents de sa fille. Elle m'a dit: " C'est déjà arrivé que les travaux n'étaient pas signés par la mère, pourtant c'est une maman à la maison... " Ouf, mon coeur a fait cent tours. N'est-ce pas normal pour une maman de ne pas ouvrir le sac de son enfant et de le fouiller à tous les soirs? Même avec quatre enfants à la maison? Je dirais plutôt que c'est normal, SURTOUT si elle a quatre enfants! Je me suis sentie attaquée parce que c'est mon souhait le plus fort que d'en avoir quatre. Encore une preuve que notre société cherche des mères parfaites, des femmes parfaites et des carriéristes parfaites.

Il manque un peu de souplesse dans ce commentaire, commentaire provenant, en plus, d'une femme!!! L'important, dans la vie, ce n'est pas que tout soit parfait mais plutôt que l'on ait le sentiment d'accomplissement. De toute façon, ça ne sera jamais assez bien pour les autres. Il faut juste apprécier ce que l'on fait sans rien attendre. Tout simplement s'apprécier!!!

mercredi 25 août 2010

Le grand départ!!!

Enfin de retour au travail!!! Ou encore, snif, snif, les vacances sont terminées. Vous vous demandez ce qui se passe durant les quatre jours avant la rentrée de vos petits trésors? La routine de la préparation de la rentrée: Un déjeuner en commun pour partir l'année du bon pied, des réunions, des réunions et des réunions. Ouf, j'ai le cerveau en compote.

Aujourd'hui, c'était une grosse journée de formation et devinez ce que je faisais durant les pauses? De l'ouvrage pour ma classe... Et oui, pendant que je suis assise à écouter dans la salle de conférence, mon ouvrage n'avance pas ben ben!!! À croire que quatre jours, ce n'est pas assez pour placer des pupitres, étiqueter des livres, faire des photocopies, préparer des activités de la rentrée, poser des affiches et replacer tout le reste. Je suis en train de regarder le portrait de chacun de mes élèves que les enseignantes de l'an dernier ont fait pour nous. Ça ne sera pas facile! Des enfants qui font des crises, des nouveaux qu'on ne connaît pas, des parents qui ne font pas le suivi des devoirs de leur jeune enfant sans compter les drames de séparations que vivent ces enfants en plein coeur d'année!!! Et bien, pourquoi pas? La plupart des couples éclatent avant que les enfants aient dix ans. J'espère devenir un baume de bonheur pour tous ces petits trésors. Ils prennent une place tellement importante dans mon coeur...

vendredi 20 août 2010

Dire merci

Ça paraît si simple de dire merci à quelqu'un. Je l'enseigne à mes enfants, je l'exige à mes élèves mais quand vient mon tour, c'est tellement plus compliqué.

On dirait que dire "merci" c'est trop simple, trop facile. J'ajoute parfois un petit cadeau, je promets d'en devoir une et je me montre reconnaissante pendant longtemps mais juste dire "merci" me semble si insuffisant. Mais pourquoi donc?

Est-ce que j'ai peur d'avoir l'air mal organisée, de déranger ou d'être redevable à quelqu'un? Pour ma part, j'ai décidé d'arrêter d'angoisser là-dessus. Pour y arriver, je repense à toutes les fois où j'ai aidé quelqu'un pour le plaisir de le faire, sans attentes, juste pour un sourire et à ce doux moment où la personne me dit "merci". Un "merci" qui fait toute la différence, qui fait que les gens sentent qu'ils font la différence. C'est ce qu'on appelle l'entraide et c'est tellement important dans notre société.
Maintenant, au lieu de me sentir mal quand on m'offre de l'aide, j'essaie de dire "merci", un "merci" qui vient du coeur mais simplement "merci"!

mercredi 18 août 2010

Le trac du retour

Rien à faire, j'y pense tout le temps, dans six jours ce sera le retour au boulot. J'ai tellement hâte! Retrouver ma classe, mes affaires et planifier des activités stimulantes. Je me demande quels défis m'attendent... Une classe avec un élève autiste et son éducatrice ou une classe remplie d'élèves turbulents. Je sens que je vais faire du yoga souvent.
J'ai hâte de retrouver mes collègues mais en même temps, je vais m'ennuyer de la routine de la maison. Ces petites corvées ménagères suivies de la lecture d'un bon livre ou d'un bain chaud. Mmmm... Le calme, le jardinage, mes petites mangeoires remplies d'oiseaux et mes enfants toujours prêts à se coller, ça va me manquer aussi. J'aimerais bien que le travail soit aussi zen que la routine de la maison. Cette routine où rien de presse, tout s'ajuste et pas besoin de faire des miracles avec presque rien, ne ressemble pas au monde du travail performant et compétitif!
Est-ce qu'on peut changer le monde du travail? En attendant, j'essaie de ne pas m'énerver avec tout ça et de profiter de ce qui me reste de vacances... comme je peux.

lundi 16 août 2010

Pizza sur le pouce


Parfois le frigo est vide, mais parfois le frigo est rempli de trucs qui prennent plusieurs heures à faire.
J'adore les petits plats rapides comme les grill cheeses, les omelettes gratinées et les natchos au four mais voici la petite vite préférée de mes enfants: la pizza sur le pouce. Une rôtie tartinée d'une cuillère à thé de pâte de tomates, fromage mozarella, olives, poivron vert et champignons, le tout cuit quelques minutes au four à 350 degré Farenheit et voilà la pizza est servie.
Mon fils me disait qu'ils en font aussi à la garderie mais sur des pains hamberger. Bien meilleur que du McDo et tellement plus santé.

mardi 10 août 2010

Quand ça fait notre journée

Il y a des journées où rien ne marche à notre goût et, tout-à-coup, il y a quelque chose qui fait le bonheur de notre journée. Aujourd'hui, c'est un petit garçon qui a fait mon bonheur.

Assommée par mes médicaments antinauséeux de femme enceinte, j'ai passé une journée vraiment au ralenti. Je suis allée voir une de mes amies et, à notre départ, son petit dernier m'a demandé un bisou. Je n'y croyais pas, le plus méfiant, insécure et mignon des ses enfants voulait un bisou? Vous auriez dû voir ses yeux satisfaits quand je me suis approchée pour l'embrasser sur la joue? Il était trop craquant! Le bonheur c'est ça! Des petites choses toutes simples qui nous surprennent et nous rendent heureux.

lundi 9 août 2010

Quand travailler c'est les vacances

Être maman, ça peut devenir épuisant au point de trouver que travailler, c'est des vacances. On veut être la plus parfaite des mères alors on se donne et on se donne.
Quand on est avec bébé, on s'occupe de lui, on prépare tout à l'avance tout en nettoyant ce qui avait été impossible à prévoir.
Et quand on n'est pas avec notre bébé, on culpabilise. La maison est un vrai bric-à-brac et si on a quelques secondes de répit, on se met à rêver à notre merveilleuse pause de travail au boulot où l'on pouvait siroter calmement un bon café.
Mais pourquoi sommes-nous aussi exigeantes envers nous-mêmes quand nous devenons des mamans? Est-ce qu'on n'aurait pas oublié ce qu'est un horaire de travail à la maison? Travail-pause-travail-pause-travail-pause-travail-pause-et dodo. Quand l'horaire de travail à la maison est trop chargé, c'est normal de trouver que travailler c'est des vacances. Le mot d'ordre: se donner le droit de prendre une pause le plus souvent possible!!!

samedi 7 août 2010

Comprendre les chats?

Il ne faut pas tous les mettre dans le même paquet mais c'est dur à comprendre un chat. Le mien semble aimer l'eau en tout cas. Hier, après avoir laissé la baignoire bien remplie, j'ai entendu un "splouch" de la cuisine. Bizarre, papa est au lit, chien et enfants devant la télé alors qu'est-ce que c'était? Le chat... Pensant voir un chat affolé dans la salle de bain, Minette était mouillée jusqu'en haut des pattes et me regardait en voulant dire : "J'ai rien fait de mal maman!". Et d'un air non-chalant de chat, il est sorti de la salle de bain les pattes bien maigrelettes comme si tout était normal. Vous devinez qu'il a dû jouer longtemps autour du bain et qu'il a pris une bonne plongée involontaire dans l'eau. Tout un chat en tout cas. Rien à voir avec le chaton de ma co-loc durant mes études à l'université. Ce matin-là, fiévreuse, j'étais au ra-len-ti. Pendant que mon bain coulait à côté de moi, j'étais assise sur la toilette à regarder le tas de mousse gonfler à vue d'oeil et le chat intrigué s'amuser avec. Vous auriez dû voir le chaton tomber à l'eau. Il se débattait parce qu'il ne touchait pas le fond et il avait les yeux plein de mousse de bain. Sans même me lever de la toilette, j'ai tendu le bras pour attraper le matou par le col. Voyant qu'il se débattait encore, je l'ai déposé sur le sol pour qu'il se calme un peu et le voir fuir à toutes pattes avec une montagne de mousse sur le nez. Sa seule hésitation? La direction à prendre pour fuir parce que la porte de la salle de bain était entre-ouverte. Droite ou gauche? Le chaton s'est assommé dans le mur derrière la porte de la salle de bain avant de se reprendre et courir jusqu'au bout de l'appartement. Sur le coup, j'étais encore endormie mais quand je raconte cette histoire, je suis pliée en deux à toutes les fois.

jeudi 5 août 2010

Surprise maman!!!

Comment ne pas être insensible à une surprise faite par nos enfants. Ce matin, ils s'étaient faufilés dans notre chambre à coucher pour faire notre lit. Tout ce que j'ai entendu, c'est mon chum dire aux enfants de sortir de là et ensuite de les remercier et s'excuser. Quelle belle surprise! Je pense qu'il y avait là un petit message du genre: "Merci de nous aider à faire le ménage de nos chambres mais vous avez aussi besoin d'aide vous aussi" ou encore "Vous faites dur avec vos Faites ce que je dis, pas ce que je fais!" Hihihihi Je pense que c'est le temps de penser à nous autres, nos petits poussins sont assez grands pour se débrouiller tout seuls. Comme le temps passe vite!

dimanche 1 août 2010

Pause violon

Après presque deux mois de pause violon, ma fille a sorti d'elle-même son violon du garde-robe pour en jouer un peu. Mais que se passe-t-il? La maman est émue. Je pensais l'avoir traumatisée à vie avec mes pratiques intensives de juin, mais drôlement nécessaires, pour la préparer à son spectacle de fin d'année. La prof en moi se dit qu'elle a bien fait de la laisser s'ennuyer de son violon durant les vacances. Comme ça, elle va reprendre goût à la musique! Et ne croyez pas que c'est parce que je suis une passionnée de musique et que je la force à apprendre le violon, oh non. Elle nous a dit un jour qu'elle aimerait jouer du violon alors nous l'avons inscrite à des cours et mon dieu qu'elle a l'oreille musicale et une bonne mémoire. Elle tient ça de sa grand-mère ou de son papa, mais pas de moi, c'est certain!!! C'est ce que je trouve magnifique chez les enfants: leur volonté d'apprendre à lire, écrire, comprendre, jouer et tout découvrir!!! J'espère qu'elle gardera toujours ce goût d'apprendre, peu importe ce qu'elle voudra devenir!!!

jeudi 29 juillet 2010

Un coffre à trésors de profs...

Ce matin, je me suis levée en me disant qu'il ne restait qu'un mois avant le retour au travail. Un mois avant la course folle de la rentrée scolaire alors pourquoi ne pas prendre un peu d'avance. Le défi, trouver des activités intéressantes en informatiques, en histoire, en arts plastiques, en sciences et en éthique et culture religieuse. Et voilà qu'en lisant quelques blogues, je tombe sur un véritable coffre à trésors: Au grenier de Galéa. Français, Mathématique, Sciences et Arts plastiques, il y a des activités tellement différentes et intéressantes. Ça veut surtout dire : beaucoup de travail en moins. Ça vaut le coup d'aller voir. Même les mamans peuvent les essayer avec leurs petits. Bonne découverte!

mercredi 28 juillet 2010

Insecticide bio...


Voyez-vous l'état de mon petit sapin? Ses aiguilles ont été mangées par de petites chenilles. Quand je suis allée à la pépinière, la commis m'a répondu qu'en juillet, les insecticides sont inefficaces à cause de la saison avancée et de la chaleur. Était-ce la fin de mon sapin? Non, pas quand on s'appelle mamanprof!!! J'ai sorti le tuyau d'arrosage pour redonner des forces à mon petit rescapé. J'ai retiré manuellement les petites chenilles de mon arbre et puis je l'ai aspergé de savon à vaisselle mélangé à de l'eau. Et pourquoi pas une mangeoire d'oiseaux? Quelques prédateurs à proximité vont-ils éloigner ces petites gourmandes? Le temps nous le dira!!!

lundi 26 juillet 2010

Projet tricot B-812


Quand on est prof, on a la tête remplie d'idées. Et quand on est une maman, on a envie de faire plaisir à ses enfants. Alors voici mon projet tricot B-812: tricoter des lapins pour mes enfants. Qui a dit que je ne savais pas tricoter en plus? C'est sous les yeux étonnés de mon mari que je me suis donc mise à exécution. Étonnés, oui, mais ce n'est pas de sa faute, je pense que c'est la première fois qu'il me voyait tricoter. Par contre, mes enfants, eux, s'attendaient à un toutou extraordinaire. Rien d'étonnant parce que quand maman dit quelque chose, elle le fait! Mais mon mari a compris, lui aussi, que c'était vrai. Voici donc un projet qui développé ma compétence mathématique de "Résolution de problèmes", c'est-à-dire, "Veux-tu ben me dire comment je vais m'y prendre maintenant?" Voici le résultat. Et maintenant, mes enfants veulent une cabane dans la cour. Comme je déteste les maisonnettes en plastique polluantes et très dispendieuses, vous verrez peut-être apparaître bientôt la réalisation du projet cabane B-813?

dimanche 25 juillet 2010

Faire l'escargot!!!

Les vacances sont faites pour relaxer!!! C'est pour ça que j'adore faire l'escargot: len-te-ment... Se lever le matin, rester en pyjama, et faire le ménage lentement. On dirait qu'on ne s'aperçoit pas qu'on fait des corvées et que le travail avance avec plaisir. J'en profite aussi pour faire quelques respirations de yoga: on gonfle le thorax et ensuite le ventre puis on rentre son nombril jusqu'à la colonne vertébrale en expirant!!! J'adore le yoga, dommage que les femmes enceintes ne puissent pas en faire durant le premier trimestre de grossesse... Autrefois, j'avais la tête pleine de choses à faire comme si j'avais la fonction "Puces et numéros" d'un logiciel de traitement de texte dans la tête!!! C'était épuisant! Je pense qu'il faut lire le livre" Je ne sais pas comment elle fait" de Allison Person pour se rendre compte que nous, les femmes, on en fait toujours trop, qu'on s'en met beaucoup sur les épaules et qu'au fond, la vie continue... Un roman à lire!!!

vendredi 23 juillet 2010

Maman à nouveau!!!

Et oui, le test de grossesse est positif!!! Petit bébé numéro trois est en route!!! Je suis folle de joie et la première chose que j'ai fait en l'apprenant a été de courir dans une boutique m'acheter des vêtements de maternité!!! Quoi de plus agréable qu'un vêtement confortable pour profiter de sa belle bedaine ronde!!! Avoir un enfant est tellement une belle chose! J'avais envie d'avoir quatre enfants mais j'avais arrêté à deux, pensant que la vie serait plus facile pour moi et pour ma famille. Mais aujourd'hui, je réalise complètement mon rêve, avoir plusieurs enfants et une carrière extraordinaire!!! Je sens que petit bébé sera toujours là pour m'appuyer dans mon travail d'enseignante. Comme j'ai hâte de retourner travailler!!!

mercredi 21 juillet 2010

L'anonymat...

Je ne sais pas si j'arriverai à garder l'anonymat dans ce blogue mais j'espère le garder le plus longtemps possible pour protéger la vie privée de mes élèves. Mon éthique professionnelle comme enseignante exige de ne pas parler des problèmes de mes élèves en présence de d'autres adultes ou d'enfants. Parfois je suis révoltée de voir qu'il ne se passe rien pour aider ces enfants et ce blogue me permettra de dénoncer cette situation. Malheureusement, dans nos écoles, tout est gardé secret, étouffé, pour ne pas alerter les parents ou, pire encore, les journalistes!!! Nos employeurs nous disent que les journalistes risquent de déformer la réalité... Et ils ont raison!!! L'an dernier, un de mes élèves a été attaqué au couteau dans sa cour d'école!!! Heureusement, l'agresseur a été renvoyé de l'école pour le reste de l'année mais les parents ont contacté les journalistes. À la une le lendemain, la radio dénonçait qu'une école avait renvoyé un pauvre élève qui avait amené un couteau à l'école pour se "défendre"... Oups!!! Témoignage du jeune, de la mère du jeune et personne pour se rendre compte que quand on amène un couteau à l'école, c'est pas normal!!! C'est à se demander où est le gros bon sens dans la vie!!!

mardi 20 juillet 2010

Jardin et plaisir


Durant l'été, mes fleurs deviennent mes petits bébés. Hémérocalles, iris, marguerites, pivoines, lilas... J'adore les voir fleurir dans mon jardin. J'aime essayer d'autres plantes et parfois je dois arracher une plante qui est facilement envahie par le gazon ou qui étouffe les autres. Cette année, j'ai essayé le liatrix pour attirer les papillons et j'ai enlevé tout mon phlox au sol qui me faisait perdre mon temps à force d'arracher du gazon. Et je ne suis plus capable de voir du lamier, c'est tellement envahissant! J'ai découvert que mes hydrangés et mon salvia, grâce à leur feuillage, ne laissaient pas pousser les mauvais herbes en dessous!!! Oh yes!!!!! J'en ai donc rajouté dans mon jardin!!! Je déteste désherber mais quelques fois, je laisse aller quelques plantes sauvages pour voir ce qui en ressortira. C'est ce qui est arrivé à une plante appelée Croix de Jérusalem. Elle a maintenant sa place dans mon jardin!!! La preuve qu'un mauvais herbe n'est pas toujours si mauvais que ça. Je donne toujours une chance à chacune mais mon plaisir est de voir mon jardin fleurir en variété et en beauté sans voir mes plantes s'étouffer entre elles! À mon avis, c'est ça le bonheur!

lundi 19 juillet 2010

Le passe-temps préféré des mamans-profs

La maman prof est un détecteur de fautes d'orthographe, de langage et d'anglicismes. Si cela met l'employeur en confiance de me voir reprendre correctement mes élèves dire: "Quand vous disez", "les mitaines sontaient" ou "Je suis allé sur ma grand-mère" pour "vous dites, étaient ou chez ma grand-mère", cela peut être agaçant dans la vie de tous les jours. Il y a toujours une petite cloche qui sonne dans ma tête et même parfois un gros buzz de concours télévisé quand j'écoute la radio ou la télé en direct. Ça devient même un défi amusant au travail de se reprendre entre nous. Des chaises "légertes", la "galerie", bleu "marin", une "cataloupe", etc... Mais dans la vie de tous les jours, ça peut être gênant. Parfois le détecteur va trop vite et je ne voudrais pas mettre les gens dans l'embarras. À la piscine, une petite fille me parlait de sa "cloche" d'eau. Je l'ai automatiquement reprise en lui disant que c'était une "cloque" mais elle ne me croyait pas. Ouf! Dilemme, lui dire le bon mot et faire passer ses parents pour des adultes qui se trompent ou laisser faire? Au nom de la bonne culture langagière, j'ai repris la fillette. Mal à l'aise, j'ai raconté à sa mère ce qui s'était produit. L'art de se mettre les pieds dans les plats!!!

dimanche 18 juillet 2010

La soupe aux gourganes!!!


Cette année, c'est moi qui ai fait la soupe aux gourganes. Mon chum serait très fier de moi, ahahah. C'est que j'ai abandonné mes chaudrons il y a quelques années au grand plaisir de l'homme de la maison. Même mes enfants pensaient que je ne savais pas cuisiner!!! Mon fils a pelé les fèves de gourganes qu'on avait fait bouillir une minute et refroidi à l'eau glacée. C'est une soupe familiale. Il n'y a rien de parfait. Les légumes ont été grossièrement coupés par les enfants la ciboulette n'a pas toute la même taille. Ça ajoute un certain cachet!!! Bien entendu, mon fils a récupéré quelques ingrédients pour créer sa propre recette!!! Son restaurant est prêt. Cuisinette de Dora à l'écart tournée à l'envers et petite décoration sur la table à manger. Il a tout prévu!!! Rien d'étonnant avec un modèle masculin qui fait la cuisine tous les jours... Mais je tiens à spécifier que moi aussi JE SAIS faire à manger. En voilà la preuve!!!

samedi 17 juillet 2010

Le clown de la fête!!!

Aujourd'hui, petite fête d'enfants. Une activité qui est toujours remplie de surprises, d'imprévues et d'un taux incroyable de sucre. La maman en moi a passé l'après-midi à surveiller ses enfants pour éviter la honte... En voyant ma fille se goinfrer dans les plateaux de nourriture, je pensais fondre! Je leur ai donc demandé de remplir leur verre en plastique de chips et d'aller s'asseoir pour les manger tranquillement. Le clown de la fête, c'est mon fils qui s'est assis bien confortablement dans sa chaise de camping. Il était à l'écart et dégustait une à une ses chips. Je me suis aperçue par après qu'il les avait toutes trempées dans la salsa ou la trempette d'humus avant de les mettre dans son verre. Et maintenant, je le voyais déguster! Quel clown!!!

vendredi 16 juillet 2010

Une maman qui est prof... Grand début...

C'est le grand début... Je suis toute excitée. J'ai envie de vous dévoiler tout ce qui se passe dans la tête du prof de votre enfant. Les malaises que cela entraîne et mon dilemme d'être maman et prof à la fois. Le désir de faire toute la différence auprès de chaque enfant, de lui offrir toute l'aide qu'il a besoin et de confronter les valeurs de certaines familles. Le mot d'ordre: Relaxe, zen, bonheur et cheminement de l'enfant!!! Je retourne au travail avec la conviction de faire la différence auprès de mes élèves!