vendredi 24 décembre 2010

La révolution féminine: un pas en avant, deux pas en arrière

Je discutais avec une amie du travail des femmes de notre génération. Est-ce la pression sociale mais plusieurs s'obligent à travailler à temps plein, avoir des enfants et tout faire toutes seules dans leur maison. C'est comme si elles devaient se faire pardonner de travailler comme des hommes.

Elles n'ont alors plus le temps de réaliser qu'avoir des enfants est un travail à temps plein, s'occuper d'une maison aussi et elles se donnent corps et âme dans leur emploi. Ça me rappelle le livre: "Je ne sais pas comment elle fait" de Allison Pearson. Elles courent comme des dingues, pensent qu'elles sont bien organisées et puis un jour tout leur échappe. Comme Kate Reddy qui s'imagine que les petites crottes de souris sur le plancher de sa cuisine sont des glossettes au raisin ou quand elle fait de la "confiture-maison" pour l'école de sa fille en pleine nuit. Est-ce qu'un homme s'en donnerait autant?

Elles ne devraient pas hésiter à engager une gardienne ou une femme de ménage mais malheureusement, elles se laissent influencer par leurs propres consoeurs de travail qui dénigrent les travailleuses qui se font aider par leur famille, leurs amis ou qui réduisent leur tâche de travail. Il y a quand même 24heures dans une journée et juste une vie à vivre!!!

Ma propre grand-mère avait une voisine qui faisait son lavage, un bonne qui faisait sa vaisselle, et elle ne s'inquiétait pas de ce que les autres diraient. Elle était veuve et faisait vivre sa petite famille avec une entreprise à la maison et personne ne lui a fait sentir qu'elle était une mauvaise mère. C'était en 1954 et déjà, les gens me semblaient déjà plus ouverts qu'aujourd'hui. Que s'est-il passé pour que les mentalités aient autant régressé? On avait fait un pas en avant et nous voilà deux pas en arrière!!! Alors, vive les femmes de ménage...


jeudi 23 décembre 2010

Noël, c'est être généreux sans dépenser

Depuis le début du mois de décembre, je raconte plusieurs fois par semaine à mes élèves que certains enfants ne recevront pas de cadeaux à Noël parce que les parents sont trop pauvres. Certains autres vont en recevoir mais leurs parents n'auront plus rien pour s'acheter de la nourriture. C'est drôle de les voir aussi surpris.

Pour des enfants, on dirait que le concept de pauvreté n'existe pas. Pour eux, tous les adultes ont toujours assez d'argent. Les enfants ont même l'air de penser que ceux qui n'en ont pas assez doivent simplement mal gérer leur budget. Quelle drôle d'idée!

Même nous, les adultes, on dirait qu'on cherche à se déculpabiliser de voir des pauvres autour de nous. On essaie de se convaincre qu'ils ne veulent pas travailler et qu'ils méritent simplement d'être pauvres. Mais a-t-on oublier leurs enfants? Est-ce qu'ils méritent d'être pauvres? Ils ne méritent pas de manquer de nourriture à Noël ou de ne pas recevoir de cadeaux!

Et pas besoin de dépenser pour être généreux à Noël. J'ai offert des petits biscuits de pain d'épice que j'ai fait moi-même à mes amies et mes élèves pour Noël. Un petit cadeau qui veut juste dire que j'ai pensé à eux quand je les ai fait. J'ai aussi fait dessiner mes enfants dans mes cartes de Noël! Tout beau, pas cher et qui rend tellement de bonne humeur quand on reçoit ce genre de chose.

En classe, on a pris le temps d'écrire aux personnes âgées qui vont passer leur Noël seules. Trente minutes en classe pour réchauffer trente coeurs esseulés. Je me suis prise un peu tard pour les faire faire alors ces personnes auraient reçu leurs cartes au retour des Fêtes quand la responsable de la Pastorale repasserait le 12 janvier. J'ai décidé d'être généreuse et d'aller aheter deux paquets de timbres pour les envoyer moi-même avant Noël. C'est juste ça, être généreux!!!
Joyeux Noël

samedi 18 décembre 2010

Surconsommation de Noël... Ouf!

Qu'est-ce qui se passe dans la tête des gens à Noël? Soupirs dans les files d'attente à l'épicerie, commentaires agressifs dans les rayons de jouets et conduite dangereuse sur les routes, on dirait que personne n'est heureux dans le temps des Fêtes. Pourtant, ça devrait être Noël dans tous les coeurs?

On dirait que tous ces consommateurs de dernière minute sont dans les magasins contre leur gré. Ils magasinent sans savoir quoi acheter, à quel prix et à qui le donner. Est-ce qu'ils sont pris dans une roue infernale de surconsommation? Toutes les émissions de télévision nous rappellent que le temps presse pour acheter des cadeaux, les radios aussi et pas moyen de sortir de la maison sans voir du rouge et vert à quelque part.

Cette année, je me suis prise d'avance pour acheter mes cadeaux et éviter toutes ces faces bêtes. J'ai pensé à ce que j'allais acheter, des petits cadeaux utiles, pas chers et bien pensés. En novembre, mon magasinage était terminé et j'étais contente d'avoir limité mon budget à mon chum et mes enfants. Je ne me suis pas laissée atteindre par la publicité de Noël et j'ai décidé de faire des biscuits en pain d'épice à mes élèves à ce temps-ci de l'année. Et me revoilà encore prise dans les magasins pour acheter le nécessaire.

Juste entrer dans une épicerie me fait sentir mal d'avoir été aussi raisonnable dans mes achats de Noël. Mais qu'est-ce qui se passe pour que je me sente aussi mal de ne pas acheter tout ce qu'il y a dans les magasins. Tout est tellement accrocheur! C'est comme faire l'épicerie le ventre vide. Il y a quelque chose qui est malsain. On m'oblige à acheter à tout prix!

Je critique ouvertement toute l'industrie de la surconsommation entourant Noël. Quand je suis dans les magasins, j'ai envie de dire à tous ces gens de retourner chez eux et d'arrêter de se stresser avec le temps et l'argent. Que le bonheur commence simplement par une carte de souhaits, un petit collier fabriqué avec amour pour ses amies ou de bons petits biscuits bien chauds. Même le vrai père Noël a compris que le bonheur commence avec un bon biscuit et un verre de lait.
Soyez heureux à Noël! Joyeuses Fêtes!

mercredi 15 décembre 2010

Comme le vol d'un papillon...

On dit que le vol d'un papillon à quelque part dans le monde peut causer un ouragan ailleur. Quand tout va de travers, je repense à cette idée et je me dis qu'une simple pensée positive peut faire toute la différence. Ces temps-ci, avec le temps des Fêtes, tout va si vite, que j'ai peur de ne pas y arriver. Puis, tout à coup, quelque chose d'inattendu se produit et fait toute la différence!

Un soir cette semaine, j'avais rendez-vous au garage pour un entretien de la voiture. J'ai eu droit à une demi-heure de retard et les empoyés ont brisé une pièce pendant l'entretien. Résultat? Il va falloir que j'y retourne.
Plus tard, j'ai décidé d'aller dans un enième magasin chercher des petits sacs à bonbons transparents avec des motifs de Noël. Résultat? Ils ne leur en restait qu'un paquet et les paquets transparents que j'ai finalement acheté sont percés.
Puis, en arrivant chez nous, mon fils faisait de la fièvre. Nuit au tylénol et advil. Résultat? Peu d'heures de sommeil dans le corps et mon chat qui recommence ses chaleurs...
Hier, je vais porter le chat chez le vétérinaire le faire opérer avec ma fille. Résultat? Le chat a paniqué dans la voiture, s'est agrippé dans le visage de ma fille et lui a fait un énorme trou dans la joue en plein trafic!!! Ouf! Est-ce que ça arrête un jour?
Mais avec un peu de positivisme, on peut être surpris. Au travail, je faisais un projet de Noël et ma consoeur de travail m'a proposée de s'occuper du reste.
Aussi, je cherchais des tasses incassables dans tous les magasins en fin de semaine. Une autre consoeur en avait et elle en a ramené de chez elle.
Mais la cerise sur le sunday? Je pensais que Mme Chose allait être encore sur mon dos? Pas du tout. Mielleuse cette semaine!!! Comme ça n'a pas de bon sang!!!
On ne contrôle rien dans notre vie mais, comme le vol d'un papillon, une simple pensée positive peut faire la différence!

vendredi 10 décembre 2010

Guerre de pouvoir

Quoi de pire qu'une collègue qui cherche à prendre le contrôle dans nos affaires.

Mme Chose me trouve sensible? Vous m'en direz tant! Elle a dit à mes élèves en septembre qu'il y avait des profs à l'école qui ne connaissaient pas bien Cocotte mais que elle, en tant que spécialiste, elle la connaissait t-r-è-s bien! Quel est le message là-dedans? Que je ne suis pas à la hauteur? C'est une élève qui voulait que je sois plus sévère avec Cocotte qui est venue me le raconter. Ouf, assez déstabilisant comme commentaire venant d'une élève. Je lui ai répondu que personnellement je croyais que chaque élève devait avoir sa chance pour se refaire une réputation.

Mme Chose n'a pas non plus aimé que je lui annonce que Minou irait voir un prof privé durant SON cours. Elle s'est mise à me crier après comme les autres élèves que personne ne sortirait de son cours parce qu'elle avait des évaluations à faire!" C'est la directrice qui est allée chercher Minou dans le cours de la spécialiste.

Une autre fois, elle s'est mise à crier après mes élèves parce qu'ils parlaient trop fort dans le corridor comme si je n'étais pas là. Dès que tous les élèves, estoqués, se sont tais, j'ai ajouté: "Ben voyons, c'est dont ben fort ici, Mme Chose à raison! Merci Mme Chose mais j'étais juste à côté!" .

Mais le boutte de la marde, c'est quand le père d'un de mes élèves est venu me rencontrer en catastrophe un matin. Il avait rencontré Mme Chose aux bulletins et elle lui avait dit qu'il avait sûrement raison: son fils était peut-être victime d'intimidation et qu'elle allait en parler à la psychoducatrice. Le pire, c'est qu'elle n'en a jamais parlé à la psychoéducatrice ni à moi. Résultat après trois semaines d'inaction: Un père furieux que l'école ne fasse rien pour son pauvre enfant!!! À mon avis, il n'y a jamais eu d'intimidation dans ma classe mais Mme Chose pensait le contraire. Ça prenait une psychoéducatrice. Son verdict? Pas d'intimidation dans ma classe, peut-être des moqueries mais qui étaient réglées depuis longtemps!!!

J'haïe ça quand on ne me croit pas. Tout ce que je dis ne vaut rien et elle ose laisser me faire passer le message en manipulant des parents. Quand je lui en ai parlé, elle était fière de dire qu'elle était la plus sévère de l'école. Comme si mes interventions étaient trop molles. Moi, je passe directement aux conséquences au lieu crier après des enfants !!! Il paraît que ça s'appelle une guerre de pouvoir et qu'il n'y a rien à faire contre ce genre de personne. J'ai bien hâte de savoir comment me débarrasser d'une pareille guerrière!!! à suivre...

mercredi 8 décembre 2010

Retrait ou pas de retrait

J'ai demandé à mon employeur d'être exentée de surveiller sur la cour d'école. Avec la neige, la glace et la bedaine qui pousse, je pensais faire une demande après les Fêtes mais hier un petit bonhomme m'a donné de goût de faire ma demande tout de suite.
Il se battait dans les rangs avec un autre élève et quand je lui ai demandé d'aller au mur se calmer, il ne voulait pas. Il m'a répondu: "Si tu penses qu'une petite prof comme toi me fait peur..." Ouf! J'ai senti une petite raideur dans la gorge qui m'a fait dire que c'était peut-être dangereux de continuer à surveiller dehors avec tous ces fous!!!
En plus, j'ai envoyé deux fois une élève chercher la psychoéducatrice de l'école mais sans succès. C'est en l'appelant moi-même dans l'interphone de ma classe que je l'ai enfin vu apparaître. Tellement opposant qu'elle a dû pousser le garçon jusqu'à ma classe pour qu'il vienne me porter son petit livret de comportement. Trop fou!!!
Résultat de ma demande? Mon employeur m'a dit que si je voulais être retirée de la cour d'école, je devais d'abord devoir faire une demande à mon médecin et ensuite la CSST allait me retirer complètement de mon travail?!!! Mais le problème est dehors avec les autres élèves violents?!! Il n'y a pas de problème dans ma classe!!! Ce n'est pas grave, m'a-t-on dit, la commission scolaire va appliquer la loi à la lettre: S'il y a un enfant pouvant faire des crises dans ma classe, on va me retirer complètement. J'ai effectivement un élève turbulent mais qui se contrôle qu'en ma seule présence. Bordel, au service de garde, bordel en anglais, bordel partout sauf avec MOI. Alors, est-ce que je fais ma demande ou pas?

La véritable question est plutôt: "Est-ce que j'ai envie de partir?" Non!!! Donc, je dois faire semblant de ne pas être enceinte, et sortir surveiller dehors avec ma grosse bedaine sinon on va me retirer complètement de mon travail. J'ai le droit d'aller à mes rendez-vous médicaux de grossesse mais si je ne veux plus surveiller dehors, je vais devoir rester chez nous... Quelle incohérence!!! Je trouve que la CSST capotte et c'est notre beau système qui paye! Yé...

samedi 4 décembre 2010

Ma fille s'essuie toute seule...

C'est en écrivant mon dernier billet que ma fille a décidé d'aller à la salle de bain. Depuis toujours, c'est son père et moi qui l'essuyons puisqu'elle a fait deux infections urinaires dans le même été il y a deux ans.
Je suis en train d'écrire et j'entends: "Maman?!! Viens m'essuyer!!!" Disons qu'elle commence à être un peu trop grande pour qu'on la chouchoutte encore de cette façon. Même son petit frère est autonome depuis longtemps. C'est donc dans un élan pour la rendre plus autonome que je lui demande de le faire toute seule, comme à l'école!
Crise de larmes, insistance, toutes les stratégies de mes élèves entêtés sont utilisés. Mon coeur de mère se dit en elle-même "Laisse-la faire, n'y va pas, elle est capable toute seule, sinon elle va gagner et son manège va encore recommencer" Je me dis que le but est de lui apprendre à devenir autonome, que c'est bon pour elle et c'est alors que je l'entends encore crier et pleurer que c'est dégueulasse, qu'elle ne veut pas le faire.
Ouf, mon coeur de mère est mis à rude épreuve puis, après quelques respirations, j'ai envie de répondre: "Ben justement!" Plus elle le demande, plus ça devient irritant! "C'est parce qu'il n'y a plus de papier de toilettes". Prends du papier-mouchoir ma grande, tu es capable!" Encore quelques supplications et désolations et je lui dis que si elle continue de crier comme ça, je vais devoir aller fermer la porte de la salle de bain...
Et le résultats? Elle s'est débrouillée toute seule et elle est sortie de la salle de bain comme si de rien n'était!!! Et dire que j'ai failli abandonner et y aller quand même. Vraiment, les enfants sont d'habiles manipulateurs. Il faut juste être plus entêtés qu'eux.

Ahhhhhhhhh... Samedi!

C'est mon deuxième samedi en pyjama et le mot d'ordre est Récupérer!!!
Le problème, nous les profs, c'est qu'on pense à nos petits trésors tout le temps. Jour, soir, nuit, fin de semaine... Sinon c'est une photocopie par ci, un plan d'intervention par là, une pile à corriger par ci, une semaine à planifier par là... Je commence à croire qu'on se crée de l'ouvrage tout le temps quand on enseigne!!!
Mais aujourd'hui, c'est samedi et je me paie le luxe de tout faire tranquillement, de flâner et de relaxer. J'ai parfois l'impression de perdre mon temps mais c'est fou ce que j'en gagne à long terme! Petit ménage par ci, petite fringale par là, petit nettoyage par ci, petite lecture par là. L'important c'est de faire ce que je veux et d'arrêter quand j'en ai envie.
Ça faisait quelques années déjà que je ne me permettais plus ce rythme de vie! Peut-être à cause de ma précarité au travail, de mes très jeunes enfants ou encore du travail de mon conjoint? Mais aujourd'hui, je rattrape le "temps perdu" et je me gâte, je flâne!
Il n'y a plus rien qui m'inquiète, la vie suit son cours et j'essaie d'être zen. D'abord, en étant zen le samedi puis en essayant de le prolonger, tout au long de la semaine. L'idée c'est de vivre son samedi tous les jours!

mercredi 1 décembre 2010

Pas assez d'heures dans une journée

Je suis tellement emballée par mon travail que mon cerveau fait des pauses la nuit. Ouf, pas bon signe du tout quand on a tendance à faire du surmenage. J'ai donc encore besoin de penser juste, juste, juste à moi et écrire quelque chose.

Je pense que c'est la course folle du temps des Fêtes, le changement de température et l'impatience des enfants à l'école qui sont responsables de tout ça.
Eh oui, les élèves ont la "jigotte" ces temps-ci. Je dois donc leur créer de nouveaux défis et encore aller courir magasiner...
Dernier projet: la maquette en histoire !!! Courir les planches de styromousse en taillant une feuille de styromousse en quatre, puis en huit mini-planches à la quincaillerie, courir les cure-dents et les batôns à café dans deux magasins différents... Ouf!
Une chance que je suis habituée. Heureusement, cette année, j'ai une classe en or! Je n'avais pas à surveiller les petits moineaux, ce sont eux qui travaillaient le mieux. Ne félicitez pas la prof, pour le beau projet stimulant, c'est le même depuis quelques année mais pluôt les élèves. Les groupes changent et les résultats du projet aussi.
Certaines années, je n'ai que quelques yeux brillants et tous les autres sont blâsés. Certains élèves vont préférer gratter la planche de stytomousse pour fabriquer le plus de neige possible sur le plancher, les parents vont excuser leur enfants en critiquant mon projet et le concierge va porter plainte au directeur pour le bordel au lieu d'avoir de la compassion. Résultat: on cherche un coupable! Et toute cette course ne représente que 60 minutes de ma journée.
On dirait que personne ne s'endure ces temps-ci. Les profs, les élèves et même les parents. Est-ce le temps des Fêtes, le changement de température ou l'impatience des enfants?
En tout cas, une chose est sûre, il n'y a vraiment pas assez d'heures dans une journée.